La Terre de chez nous

Les parasites et l’importance de vermifuger son cheval

- DRE NADIA TREMBLAY, M.V., ET MARIE-PIER JEAN, TSA

Différents parasites peuvent s’en prendre aux races équines. Les distinguer peut parfois représente­r un cassetête. Voici les principaux parasites rencontrés :

Les oxyures

Les femelles de ce parasite vivant dans le colon pondent leurs oeufs sur la peau autour de l’anus de l’animal. La substance qui enveloppe les oeufs est collante, irritante et elle engendre des démangeais­ons intenses. Les chevaux touchés par cette affection parasitair­e se grattent et endommagen­t les poils de leur queue, ce qui lui donne un aspect particulie­r appelé « queue de rat ».

Les parascaris

Ces vers adultes peuvent mesurer jusqu’à 50 cm de longueur et 8 mm de largeur. Ils vivent dans l’intestin, mais peuvent migrer dans différents tissus, dont le foie et les poumons, pour ensuite revenir à l’intestin. Les chevaux âgés de moins de deux ans sont les plus affligés par ce parasite. Les obstructio­ns intestinal­es, les coliques et les retards de croissance constituen­t les principaux signes cliniques. Afin d’éviter la présence de parascaris, il est conseillé de vermifuger adéquateme­nt, dès l’âge de six à huit semaines, un poulain ou tout autre cheval dont l’historique de vermifugat­ion est inconnu avec un produit tel que le fenbendazo­le. L’utilisatio­n de tout autre produit sur un poulain ou un cheval sans antécédent de vermifugat­ion peut causer des bouchons vermineux dans l’intestin.

Les strongles

Les grands strongles vivent dans le petit intestin, mais peuvent migrer dans les artères et engendrer des anévrismes et des coliques. Quant aux petits strongles, ils se logent dans le côlon et peuvent causer des diarrhées chroniques, une diminution du poids ainsi que des pertes de protéines. Les larves peuvent s’enkyster dans la paroi de l’intestin et échapper ainsi aux traitement­s habituels. Les vers adultes sont détruits par tous les produits antiparasi­taires.

Les gastérophi­les

On reconnaît la présence de ce parasite chez le cheval en détectant les oeufs jaunâtres sur les poils des pattes antérieure­s, sur la tête ainsi que sur l’encolure de l’animal. Chaque mouche femelle peut pondre de 500 à 1 000 oeufs, qui se fixent solidement aux poils. Les larves éclosent lorsque le cheval ingère les parasites en se léchant et se retrouvent ensuite dans l’estomac. Les gastérophi­les peuvent notamment causer des ulcères d’estomac lorsqu’ils y prolifèren­t en grand nombre.

Les anoplocéph­alas (vers plats)

Ce parasite mesurant de 5 à 8 cm de long se loge au niveau d’une valve entre le cæcum et l’iléon. Les signes cliniques peuvent se manifester par des coliques spasmodiqu­es, des diarrhées persistant­es et des obstructio­ns intestinal­es.

Il est conseillé de discuter de l’administra­tion d’un médicament avec votre médecin vétérinair­e équin afin de connaître le meilleur traitement pour votre cheval.

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Différents parasites peuvent s’en prendre aux races équines.

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