La Terre de chez nous

Un univers dirigé par la passion

Jacqueline Hardy et Roger Provost exploitent leur ferme depuis 63 ans. Avec leurs enfants, ils ont construit un immense complexe de serres chauffées où l’on retrouve toutes les variétés horticoles traditionn­elles, mais également de nombreuses plantes exot

- GENEVIÈVE QUESSY Collaborat­ion spéciale

ARUNDEL — C’est en 1955, dès la première année de leur mariage, que Roger Provost et Jacqueline Hardy ont commencé à exploiter leur entreprise située à Arundel, dans les Laurentide­s.

À cette époque, ils cultivaien­t des champs de maïs, de carottes et de pommes de terre, et faisaient pousser des fraises et des framboises qu’ils vendaient dans leur petit kiosque à la ferme. Un troupeau de vaches laitières complétait leur production.

Les 10 enfants Provost ont grandi sur place en s’impliquant de plus en plus dans les activités. Lorsque Guy, l’un des fils, s’est découvert une véritable passion pour l’horticultu­re, la famille a décidé d’abandonner la production laitière et d’investir dans l’achat des premières serres. C’était en 1972.

Les autres enfants ont choisi des métiers différents et ont quitté Arundel, mais Guy s’est investi entièremen­t dans la ferme. Avec ses parents, il gère les 33 serres couvrant 90 000 pieds de cultures qui composent l’entreprise. Sa conjointe Johanne y travaille aussi, tout comme Mireille et Guylaine, ses deux belles-soeurs. D’autres membres de la famille s’impliquent également dans les serres et auprès du public.

Des serres construite­s en famille

Les Serres Arundel sont à l’image de leurs fondateurs, mais elles ne seraient pas ce qu’elles sont devenues sans l’implicatio­n de toute la famille.

« On a construit toutes les serres avec nos enfants. Et c’est grâce à la fournaise aux résidus de bois qu’on a conçue avec mes fils qu’on réussit à chauffer nos serres à l’année. Ça nous revient au tiers de ce que ça coûterait en électricit­é, alors c’est ce qui nous permet de cultiver des plantes tropicales. Autrement, on ne pourrait pas », explique Roger Provost. Ce qui fait notamment la renommée des Serres Arundel, c’est la production, unique au Québec, de babaco, un fruit de l’Équateur.

« C’est grâce à notre fils Guy, ça aussi. Il est très intéressé par les variétés exotiques et il fait toutes sortes d’expérience­s », dit Jacqueline Hardy en parcourant les immenses serres, où pousse une végétation luxuriante qui exhale des effluves tropicaux.

 ??  ?? Guy Provost et ses parents, Jacqueline Hardy et Roger Provost, dans l’une des 33 serres qui composent l’entreprise. Mario Denis vient aider ses beaux-parents dans les serres dès qu’il a le temps.
Guy Provost et ses parents, Jacqueline Hardy et Roger Provost, dans l’une des 33 serres qui composent l’entreprise. Mario Denis vient aider ses beaux-parents dans les serres dès qu’il a le temps.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada