La troisième génération s’installe
René Dionne s’apprête à céder les rênes de la ferme familiale à ses quatre enfants. Catherine, Jean-Philippe, Marc-Olivier et Charles, tous diplômés dans des domaines reliés à l’entreprise, ont une complicité et une communication hors pair, ce qui leur permet d’avoir confiance en la stabilité qu’aura l’exploitation lorsque le temps sera venu pour eux de prendre les commandes.
COOKSHIRE-EATON — René et sa soeur Anne-Marie Dionne ont le coeur à l’ouvrage. Passionné par la gestion de son usine de transformation, le duo est présentement en période de passation des connaissances à sa relève, une étape cruciale à la pérennité de la Légumerie Groupe Dionne.
L’amitié que partagent les enfants de René Dionne est palpable. Leur connivence est un élément qui se manifeste depuis leur plus jeune âge. « Je l’ai toujours dit : mes frères et moi, on est comme de grands amis », raconte Catherine Dionne. Avec très peu d’amis à proximité, ils ont maintenu une relation solide. « On a une belle complicité et on s’en va vers un but commun, dans la même direction », ajoute-t-elle. Leur bonne communication leur permet donc d’être efficaces dans leur travail.
Un vrai travail d’équipe
L’arrivée de la troisième génération, en 1953, a représenté une étape importante dans l’histoire de la légumerie, puisque la jeune relève comptait changer le visage de l’entreprise à sa manière. Seul l’avenir sait où elle sera menée : la première génération était cultivatrice de pommes de terre et la deuxième a mis sur pied l’usine de transformation. Pour l’instant, les propriétaires tiennent à transmettre leurs connaissances à leur relève. « On est présentement en mode consolidation. On a des idées qu’on laisse mûrir. Il est important que les enfants prennent le temps de s’imprégner de notre expertise », précise le père. « On a quelques projets en tête, mais on n’en parle pas encore », ajoute-t-il.
Travailler en complémentarité
La soeur du propriétaire, Anne-Marie, ne cesse de louanger les qualités entrepreneuriales de ses neveux et nièces. L’expertise des jeunes adultes, formés respectivement en génie alimentaire et industriel, en mécanique industrielle et en électromécanique, permettra d’affiner les techniques de travail pour miser sur une efficacité plus grande.
« Grâce à la formation qu’ils ont suivie, on peut réellement faire un pas en avant dans la gestion de la qualité des aliments, par exemple. Leurs compétences vont être mises à contribution pour qu’ils puissent en faire bénéficier l’entreprise et qu’ils se réalisent en tant qu’individus », explique-t-elle. Un élément est cependant à ne pas négliger : la base. « Il ne faut pas oublier ce qu’on fait tous les jours. Il faut continuer de bien le faire. Tout est dans le souci du détail », ajoute-t-elle. Si la transmission des connaissances peut s’avérer un processus laborieux, elle ne semble pas l’être pour la famille Dionne puisqu’on sent que le père a réellement confiance en ses quatre jeunes de la relève.