Le p’tit gars de Sainte-Perpétue
CENTRE-DU-QUÉBEC — La campagne québécoise, Hugo Houle la sillonne régulièrement sur deux roues. « La nature et l’entraînement, c’est toujours un bon mix pour moi », a raconté à La Terre le cycliste professionnel, qui passe l’équivalent de six mois par année au Québec.
Bien qu’il habite présentement à Drummondville, Hugo Houle continue de fréquenter le village de Sainte-Perpétue, où il a grandi dans le Centre-du-Québec. « Pour mes sorties vélo, je retourne souvent dans ce coin-là. C’est tranquille et il y a de beaux parcours où on peut rouler en bordure des rivières, donc c’est plus agréable », mentionne-t-il.
En 2012, un terrible événement a ébranlé la famille d’Hugo. Son jeune frère Pierrik, alors âgé de 19 ans, a été fauché par un chauffard alors qu’il joggait en plein coeur du village. Cette lourde perte continue bien sûr de se faire sentir : « C’est certain que quand je passe sur les lieux, j’ai toujours une pensée pour lui. »
Le temps des sucres
L’athlète conserve de beaux souvenirs des parties de sucre de son enfance. La famille se rendait dans une érablière appartenant à des amis dans un village voisin. « On faisait ça de façon traditionnelle. On allait en chevaux jusqu’au bois et on ramassait l’eau d’érable à la chaudière », explique celui qui joue un rôle d’ambassadeur de l’érable auprès de ses coéquipiers internationaux.
La collecte d’eau d’érable pique la curiosité des non-initiés. « Avec quelques images sur Google, on arrive à leur faire comprendre le fonctionnement, raconte Hugo. Je n’en connais pas beaucoup qui n’apprécient pas le produit quand j’en apporte aux courses. »
Les qualifications pour le Tour de France ont échappé à Hugo Houle cette année, mais le cycliste compte bien se reprendre l’an prochain. « Ce serait l’accomplissement de plusieurs années de travail! s’exclame-t-il. C’est la seule course que je n’ai pas faite dans le milieu professionnel. » L’athlète a terminé 21e à l’épreuve contre-la-montre lors des Jeux olympiques de Rio, en 2016.
Sur la carte
Maintenant qu’il passe beaucoup de temps à l’étranger, Hugo prend conscience de la petite taille de son patelin, ce qui constitue une richesse selon lui. « À l’époque, je trouvais ça grand, Sainte-Perpétue, mais à force de voyager et de me promener à travers le monde, j’ai réalisé que c’est minuscule sur la
map et qu’on y a une tranquillité qui est assez incroyable. »
« Je m’adapte bien dans les coins tranquilles où il n’y a pas grand-chose à faire. »