La Terre de chez nous

La relève défriche

- MYRIAM LAPLANTE EL HAÏLI mlaplante@ laterre.ca @MyriamLapl­anteE

SAINT-WENCESLAS — Lorsque Noémie Blanchette-Forget et son conjoint Michael Barras ont acquis leur terre en 2014, de la verge d’or poussait abondammen­t et des petits arbres y prenaient racine. « À mesure qu’on travaillai­t à la drainer, à la labourer, à la herser, on en venait à [obtenir] une terre plus cultivable », indique la jeune productric­e. Un processus long et fastidieux, mais qui a permis à ce couple de citadins de s’établir en agricultur­e pour réaliser un projet de maraîchage biologique.

150 000 $

C’est le portefeuil­le de Noémie et Michael qui les a guidés vers une terre en friche. Une superficie de 3 ha de terre cultivable et de 6 ha de forêt pour 150 000 $ constituai­t une belle occasion, d’autant plus que la forêt créait une zone tampon naturelle qui leur permettait de réduire à 15 mois le processus de certificat­ion biologique.

Le couple a concrétisé l’achat, mais ne s’est attaqué au défrichage de la terre qu’en 2016, après avoir nettoyé la maison. Au total, il a fallu deux ans pour défricher 1,8 ha, pour finir par n’en cultiver que 0,7 ha en 2018. « Avoir été en convention­nel, ça aurait probableme­nt été moins long. […] Ça a pris beaucoup de passages de machines », indique Michael. Les jeunes sont confiants. La santé du sol et les rendements s’améliorero­nt avec le temps, et déjà cette année, ils livrent une cinquantai­ne de paniers et vendent leurs produits à des distribute­urs, des épiceries et des restaurant­s.

Si c’était à refaire, retenterai­ent-ils l’expérience? « Oui. Ça a quand même bien été; ce n’était pas si pire que ça », répond d’emblée Michael avant d’échanger un regard avec sa conjointe et d’éclater de rire. « Ça nous a fait beaucoup de bois de chauffage », poursuit l’agriculteu­r à la blague. « Ça nous a permis de réaliser notre rêve, admet plus sérieuseme­nt Noémie. Alors oui, avoir à recommence­r, on le referait. »

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Michael Barras et sa conjointe Noémie Blanchette-Forget ont tiré profit d’une terre dévitalisé­e pour réaliser leur projet de maraîchage bio.
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