La Terre de chez nous

Marie Denise Pelletier trouve refuge dans la forêt

- JULIE MERCIER jumercier@ laterre.ca @jumercierT­CN

LAURENTIDE­S -- Depuis toujours, la chanteuse Marie Denise Pelletier entretient une longue histoire d’amour avec la campagne. La Montréalai­se pure laine, « élevée sur l’asphalte », a découvert toute jeune les joies du camping sauvage à SainteBéat­rix, dans Lanaudière. « De l’âge de 5 à 15 ans, j’ai passé tous mes étés lâchée lousse dans la forêt avec mon frère. Ça nous a donné des ailes », raconte-t-elle. Elle garde aussi de bons souvenirs des visites chez les cousins, aux Éboulement­s, dans Charlevoix, d’où sa grand-mère maternelle était originaire.

À l’aube de la trentaine, la chanteuse quitte la métropole pour la banlieue. Quelques années plus tard, elle décide de monter plus au nord pour s’établir « dans le bois », c’est-à-dire à MorinHeigh­ts, dans les Laurentide­s. Depuis plus de 20 ans, elle habite sur le bord d’un lac, au sommet d’une montagne. « C’est le paradis! s’exclame l’interprète. J’ai l’immense privilège de pouvoir vivre ici à temps plein. »

Au rythme des saisons

À force de rénovation­s, son petit chalet est devenu, au fil des ans, sa résidence principale. La proximité avec la nature lui permet de vivre au rythme des saisons. L’été, elle profite du lac où les bateaux à moteur sont interdits pour nager et faire du kayak. L’hiver, Marie Denise s’adonne au sport emblématiq­ue de MorinHeigh­ts, connue comme la capitale du ski de fond, souligne la chanteuse. Elle pratique également la raquette et le patin. Toute l’année, cette marcheuse arpente aussi l’arrière-pays. « J’aime jouer dehors. À Morin-Heights, la nature est mise à l’avant-plan. C’est un terrain de jeux exceptionn­el. »

Ce mode de vie lui permet de réduire le stress. « Je suis plus branchée à l’essentiel. La beauté de la nature, sa quiétude, c’est très inspirant pour l’artiste que je suis », confie-t-elle. Bien qu’elle apprécie cet isolement, Marie Denise est loin d’être « sau- vage ». Elle aime d’ailleurs l’esprit de communauté de son petit village de quelque 4 000 habitants, niché dans les Laurentide­s à 80 km de Montréal. « C’est un heureux mariage, un équilibre », explique-t-elle.

Quand la lauréate du Festival de la chanson de Granby en 1982 n’est pas en tournée aux quatre coins de la province ni dans sa forêt des Laurentide­s, elle se réfugie aux Îles-de-la-Madeleine, où réside son amoureux. « Je partage ma vie entre ces deux coins de paradis », dépeint-elle. Le vidéo-clip d’un autre de son grands succès Tous les cris, les SOS a d’ailleurs été tourné aux Îles.

Après un été occupé par son rôle principal dans la comédie musicale Fame, au Théâtre Saint-Denis, Marie Denise sillonnera le Québec cet automne dans le cadre de sa tournée Léveillée, entre Claude et moi. À cette occasion, elle interpréte­ra les titres de son dernier album qui rend hommage au prolifique auteur-compositeu­r.

« J’écoute beaucoup les oiseaux. Ce sont mes pairs. La nature est ma cathédrale. »

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Peu importe la saison, Marie Denise Pelletier profite du vaste terrain de jeu que constituen­t les Laurentide­s.
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La chanteuse à la flamboyant­e chevelure fait partie du paysage de la chanson québécoise depuis plus de trente ans.
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