Une 16e édition des Portes ouvertes couronnée de succès
MONTRÉAL — Plus de 150 000 personnes ont répondu à l’invitation de l’Union des producteurs agricoles (UPA) d’aller rencontrer les agriculteurs, le dimanche 9 septembre, aux quatre coins de la province. Une centaine de fermes ont ouvert leurs portes. De plus, bon nombre de producteurs ont quitté leur rang pour venir à la rencontre du public au stade olympique.
L’affluence des familles vers les différents sites démontre « l’intérêt sans cesse grandissant pour l’alimentation, les pratiques agricoles et la vie à la campagne », s’est réjoui Marcel Groleau, président général de l’UPA.
Parmi les 15 000 visiteurs à Montréal, plusieurs citadins ont dit entretenir des liens privilégiés avec le milieu agricole. C’est le cas de Manon Lacombe, dont le frère possède une ferme laitière. Elle a profité de l’activité avec des membres de sa famille et leurs enfants qui « aiment beaucoup les animaux. C’est bon, les produits d’ailleurs, mais c’est aussi bon les produits d’ici. Il y a beaucoup de richesses au Québec », a-t-elle fait valoir.
Pour d’autres, c’était l’occasion de faire de toutes nouvelles découvertes. « C’est mon baptême de sirop d’érable. C’est la première fois [que j’y goûte] », a lancé Ali Sridi, en compagnie de sa femme Naima Haridi et de ses deux enfants. Force est de constater que la famille a vraiment aimé son expérience.
« Les gens sont de bonne humeur. Ils s’intéressent aux nouveautés et veulent connaître nos recettes. Par exemple, ils veulent savoir comment faire cuire ou apprêter telle ou telle courge », a pour sa part enchaîné le président de l’Association des producteurs maraîchers du Québec, Jean-Marie Rainville.
Sensibilisation
Au-delà de la Journée portes ouvertes sur les fermes du Québec, les occasions de renouveler l’expérience agricole ne manquent pas. C’est ce qu’expliquait Annie Tessier, conseillère à la direction des recherches et des politiques agricoles de l’UPA, aux citadins qui s’arrêtaient devant son kiosque. « On leur fait prendre conscience que l’agrotourisme fait plus partie de leur vie qu’ils ne le pensent. Quand ils vont à la cabane à sucre ou ramasser des pommes, ils ont l’opportunité de rencontrer des producteurs. Ce sont des portes ouvertes à l’année », a-t-elle souligné.
La santé psychologique a été un autre aspect abordé lors de l’événement. Dans tous les domaines d’activité, certaines personnes peuvent avoir tendance à se « garocher dans le travail, comme les agriculteurs qui sont parfois victimes d’une passion démesurée [pour ce qu’ils font] », a mentionné Pierre-Nicolas Girard, responsable du dossier à l’UPA.
M. Girard conviait les visiteurs à répondre à un questionnaire sur l’équilibre de vie. Certains d’entre eux étaient d’ailleurs invités à approfondir le sujet.