La Terre de chez nous

Louise Beaudoin, charmée par Charlevoix

- ÉMÉLIE BERNIER Collaborat­ion spéciale

LES ÉBOULEMENT­S — Aujourd’hui retraitée de la politique, mais toujours active notamment comme chroniqueu­se au Devoir et présidente du Regroupeme­nt des événements majeurs internatio­naux, Louise Beaudoin passe près de la moitié de son temps dans Charlevoix, dans un discret petit rang des Éboulement­s.

Le hasard a voulu que notre entretien avec la politicien­ne de carrière ait lieu le lendemain des élections du 1er octobre. Sereine malgré la débandade du Parti québécois (PQ) où elle s’était engagée dès sa création, Louise Beaudoin a des fleurs, un étang et le fleuve dans la voix lorsqu’elle parle de la rive nord du Saint-Laurent.

« Charlevoix est arrivé dans ma vie très simplement. Je suis originaire de Québec. Si j’avais été native de Montréal, je serais allée en Estrie ou dans les Laurentide­s. Mes parents avaient un chalet à Notre-Dame-du-Portage où je passais mes étés quand j’étais jeune. En 1973, je me suis mariée. François [Dorlot] et moi avons cherché un endroit pour passer quelques mois. Il a vu une petite annonce pour une maison à louer aux Éboulement­s. On a eu un coup de coeur. On y est retournés pendant deux ou trois ans avant de se dire que ce serait bien d’avoir quelque chose à nous. » Ils ont trouvé un lopin de terre où ils ont bâti leur nid.

Près de Québec

La proximité de la capitale nationale a contribué au choix de Charlevoix. Aujourd’hui comme hier, elle apprécie la beauté et le calme des lieux. Par la suite, même s’ils ont déménagé à Montréal, il n’a jamais été question d’abandonner le havre charlevois­ien. « À force de travailler sur le terrain, sur la maison, à force d’y vivre, on a imprégné l’endroit de notre présence. C’est devenu vraiment chez nous. »

En plus de 40 ans, elle y a développé ses habitudes et un réseau d’amis. « On a autant d’amis dans Charlevoix qu’à Montréal. Je joue au golf avec mes copines au Murray Bay, au Loup à Baie-Saint-Paul et parfois au Fairmont Le Manoir Richelieu », dit-elle.

Le terroir charlevois­ien la ravit. « J’adore aller chez Isabelle Mihura [Ferme Basque de Charlevoix] chercher du foie gras, chez Natasha et Damien Girard [Les viandes biologique­s de Charlevoix] pour du saucisson, et il y a aussi de bons boulangers. Il y a 30 ans, on faisait nos courses en ville avant d’arriver et maintenant, c’est le contraire », se réjouit Louise Beaudoin.

« Si j’avais le choix, je préférerai­s vivre ici à longueur d’année. C’est un endroit qui est propice à l’écriture. La seule ombre au tableau de mon idylle avec Charlevoix, c’est qu’on attend toujours l’Internet haute vitesse », affirme Louise Beaudoin avec un sourire.

Le paradis terrestre, Louise Beaudoin l’a trouvé dans Charlevoix.

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La maison de campagne de Louise Beaudoin est bordée d’un étang où elle aime se promener en canot.
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Chaque année, Louise Beaudoin visite les villages de la Haute-CôteNord. La voici sur le traversier Baie-Sainte-Catherine–Tadoussac.

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