La Terre de chez nous

Près de 10 000 ha en cultures bio dans Lanaudière

- MARTIN MÉNARD mmenard@ laterre.ca La région de Lanaudière se démarque par le fait que bon nombre de grandes fermes céréalière­s se tournent vers la production bio. Des producteur­s comme Denis Champagne et Sylvain Raynault, des mentors dans la région, y ont

Inspirés par leurs voisins qui obtiennent de bons rendements et des prix plus élevés avec leurs cultures sous régie biologique, plusieurs producteur­s de Lanaudière convertiss­ent un nombre impression­nant d’hectares de terres au bio. « C’est particulie­r ce qui se passe dans Lanaudière. Seulement chez les entreprise­s que nous suivons, il y a déjà 5 317 ha certifiés biologique­s auxquels s’ajoutent 3 693 ha présenteme­nt en transition et 707 ha qui font l’objet d’une réflexion », indique Murielle Bournival, coordonnat­rice des services-conseils au Centre d’expertise et de transfert en agricultur­e biologique et de proximité (CETAB+). En d’autres mots, la région frôlera la marque des 10 000 ha de cultures sous régie biologique dans trois ans.

Un rang devenu légendaire

La progressio­n du bio dans la région s’illustre par l’histoire du rang Saint-Martin, à SainteÉlis­abeth, une municipali­té au nord de Joliette. « C’est un rang d’environ 8 km. Au début, c’était tout en culture convention­nelle. Tranquille­ment, il y a eu une conversion au bio et puis une autre. Maintenant, c’est l’inverse. Pratiqueme­nt toutes les terres du rang sont cultivées sous régie biologique. Il reste juste deux agriculteu­rs en convention­nel », dépeint Daniel Adam, un producteur de grandes cultures qui est en transition vers la régie biologique. Il assure que les champs du rang SaintMarti­n ne sont pas parsemés de mauvaises herbes comme le croiraient certains. « C’est loin d’être tout croche, le rang des bio. Ce sont des entreprise­s conscienci­euses qui connaissen­t l’agronomie et qui cultivent bien », affirme M. Adam.

La conseillèr­e Martine Amyot, spécialisé­e en grandes cultures biologique­s, confirme que les exploitati­ons de la région maîtrisent des techniques de désherbage mécanique de haut niveau, ce qui se solde par des champs parfois plus propres que ceux des producteur­s qui utilisent des herbicides. « Avec l’améliorati­on des techniques, les rendements atteignent les 9 à 10 tonnes l’hectare dans le bio. Et ce sont des données très conservatr­ices. Certains agriculteu­rs me parlent de 12 t/ha », précise-t-elle.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada