Le ministre de la prospérité?
André Lamontagne n’est pas producteur agricole, mais dès son premier jour à la tête du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) le 19 octobre, il affirmait être comme un poisson dans l’eau. « C’est une histoire d’amour avec l’agriculture depuis que je suis député de Johnson [régions de Drummondville et de la Montérégie-Est] », a indiqué M. Lamontagne en entrevue à La Terre.
Bosse des affaires
« [En agriculture], il y a tout le volet économique et je suis un gars économique au départ, a déclaré le ministre. On veut une prospérité accrue pour nos producteurs. C’est mon mandat de faire ça. »
Originaire de Saint-Félicien au LacSaint-Jean, l’homme a été propriétaire de plusieurs entreprises privées et investisseur dans le domaine de l’aviation et des technologies. Il a également été propriétaire de trois supermarchés de 1986 à 1998. Depuis 2014, le député de Johnson dit s’être fait interpeller à plusieurs reprises par les producteurs dans sa circonscription et avoir tissé des liens avec eux. « J’ai fait mon cours d’agriculture 101, 201, 301, etc., au cours des quatre dernières années », lance-t-il à la blague.
Taxes foncières et AEUMC
M. Lamontagne affirme ne pas « accepter les délais [indus] » auxquels les entrepreneurs de la province peuvent être soumis dans l’établissement de leurs projets. La même logique peut-elle s’appliquer au dossier des taxes foncières agricoles? « C’est un dossier prioritaire parce que [l’ancien] gouvernement a fait son essai et ça n’a pas fonctionné », souligne le ministre. L’autre dossier qui monopolise l’agenda de ce dernier depuis son entrée en poste est l’Accord États-Unis–Mexique–Canada (AEUMC). « L’impact est important pour nos producteurs et on va être très proactifs là-dedans », indique M. Lamontagne.
Le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau, accueille favorablement la nomination du nouveau ministre de l’Agriculture qu’il a rencontré non seulement lors de l’assermentation du 18 octobre, mais également lorsque celui-ci était député du Centre-duQuébec. « On a hâte de travailler avec lui », soutient M. Groleau. Une rencontre est prévue dans les prochaines semaines.