La Terre de chez nous

Fiers malgré tout

- JULIE MERCIER Les producteur­s du Centre-du-Québec se sont réunis à l’occasion de l’assemblée générale annuelle de leur fédération. Le ton a monté d’un cran lorsque les délégués ont discuté d’une résolution sur l’Accord ÉtatsUnis–Mexique–Canada.

taxe-là coûterait 20 M$ à l’industrie », a précisé M. Groleau.

Les délégués ont fermement dénoncé l’attitude du gouverneme­nt fédéral dans cette négociatio­n. Ils ont également réclamé l’applicatio­n rigoureuse de règles de réciprocit­é à la frontière canadienne, le retrait de tout droit de regard des États-Unis sur les ententes privées conclues entre les producteur­s et les transforma­teurs canadiens ainsi que la compensati­on de la totalité des pertes encourues avec les trois dernières ententes de libre-échange (Accord économique et commercial global, Partenaria­t transpacif­ique global et progressis­te et AEUMC). Ces pertes tournent autour de 450 M$/an pour le secteur laitier seulement, calculent-ils. « Ça prend de l’argent sonnant et trébuchant », a fait valoir l’agriculteu­r Maurice Vigneault.

« Il n’est pas question qu’on se fasse acheter pour quelques millions. Ce n’est pas aux producteur­s sous gestion de l’offre de faire les frais de cette entente », a plus tard commenté Marcel Groleau. Ce dernier a demandé aux agriculteu­rs de ne pas précipiter de décisions d’affaires. « Nous avons encore au moins deux ans avant l’entrée en vigueur de l’Accord », a-t-il ajouté.

Problèmes

Les délégués ont également appuyé leurs confrères producteur­s de lait de chèvre qui ont vu Agropur et Liberté, deux de leurs plus importants acheteurs, manifester leur intention de ne plus acheter de lait au Québec. « Ce sont 12 producteur­s qui perdent 100 % de leur production », a témoigné Maude Caron, éleveuse caprine. Par voie de résolution, l’assemblée a demandé à ces transforma­teurs de trouver rapidement une solution pour la pérennité du secteur.

Concernant le règlement de plusieurs dossiers, dont celui de la taxation foncière, Daniel Habel fonde beaucoup d’espoir sur le nouveau gouverneme­nt de la Coalition avenir Québec (CAQ). « Avant les élections, le territoire était caquiste mur-à-mur. Aujourd’hui, ces gens-là sont au pouvoir. La cerise sur le ç’a été d’apprendre qu’un de nos députés est le grand manitou du ministère de l’Agricultur­e », a résumé le président de la Fédération.

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