L’UPA se veut un acteur de l’économie sociale
Une étude commandée par l’Union des producteurs agricoles (UPA) révèle que l’organisation syndicale consacre 60 % de ses activités à des services aux agriculteurs s’apparentant à de l’économie sociale. Cette proportion atteint 80 % chez les groupes affiliés, tels que les Producteurs de lait du Québec.
Le soutien apporté aux membres, tant en comptabilité et fiscalité qu’en emploi ou en prévention, sont quelquesuns des exemples recensés dans cette analyse de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) et de la Coopérative de solidarité Carbone. « [Nos chiffres reposent] sur l’analyse des tâches, ce à quoi les [employés] consacrent leur énergie », précise le directeur général de l’IRÉC, Robert Laplante, qui signe l’étude avec l’expert en agroalimentaire Renaud Sanscartier.
Services collectifs
Le directeur général de l’UPA, CharlesFélix Ross, est heureux de pouvoir chiffrer la contribution de son organisation à la collectivité. « La perception de bien des gens par rapport à l’Union, c’est qu’on est un gros syndicat qui fait des revendications, mentionne-t-il. Oui, c’est notre mission première, mais on fait autre chose que ça et ce qu’on fait, c’est de l’économie sociale. »
M. Ross donne l’exemple du transport du lait géré par son regroupement d’agriculteurs. « Ça se fait au bénéfice des membres; c’est géré par une structure démocratique et l’objectif n’est pas de faire de l’argent, insiste-t-il. Sans ça, le producteur en Abitibi ou en Gaspésie n’aurait personne pour aller chercher son lait ou la facture serait pas mal plus salée. »
En fait, précise l’étude, la portion non syndicale des activités de l’UPA répond pratiquement à tous les critères de l’économie sociale. « Seul son statut juridique [de syndicat] n’est pas conforme au critère établi par la Loi de l’économie sociale », peut-on lire. Cela n’empêche pas les auteurs de l’étude d’encourager l’organisation à approcher le Chantier d’économie sociale pour tisser des liens avec lui.