La Terre de chez nous

L’agricultur­e, est-elle une priorité ?

- J.M.

Un an après l’élection de la Coalition avenir Québec (CAQ), l’occasion était belle de dresser un premier bilan agricole du gouverneme­nt avec le chef du 3e groupe d’opposition. « Le ministre [André Lamontagne] a un intérêt, une curiosité sincère à l’égard de l’agricultur­e », affirme Pascal Bérubé. Le député de Matane-Matapédia ne sent toutefois pas que le portefeuil­le de l’agricultur­e figure dans les grandes priorités gouverneme­ntales. « Jusqu’à maintenant, ce n’est pas le ministre qui a été mis le plus de l’avant », ajoute-t-il, en avouant du même coup mettre la barre haute. « En agricultur­e, on a eu Jean Garon et François Gendron, des ministres dont on parle encore. Qui sera le prochain ministre qui va transcende­r les partis politiques? Je le souhaite à M. Lamontagne », déclare Pascal Bérubé. À son avis, la réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles constitue un « test concret. La revendicat­ion du monde agricole est très claire. Le gouverneme­nt a des marges de manoeuvre financière­s importante­s », note-t-il. La décision de soustraire à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) l’étude du dézonage de près de 100 hectares de terres à Beauharnoi­s pour l’implantati­on de la multinatio­nale Google représente un autre « test de cohérence. Le gouverneme­nt est capable d’accueillir cette entreprise-là sans brader nos ressources. […]. Des fois, le nationalis­me se confond avec un mot qui rime, mais qui n’est pas la même chose : le mot “affairisme”. C’est un manque de considérat­ion pour une loi qui est essentiell­e pour le monde agricole », dénonce Pascal Bérubé.

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