La Terre de chez nous

Congrès régionaux : un lieu d’échange exceptionn­el

- MARCEL GROLEAU Président général de l'Union des producteur­s agricoles

La période des assemblées générales annuelles des fédération­s régionales s’est amorcée la semaine dernière et se termine cette semaine. Réunissant les délégués des syndicats locaux et spécialisé­s de la région, ces rencontres permettent d’aborder les enjeux à la fois locaux, régionaux et provinciau­x, d’adopter des résolution­s et de les acheminer pour qu’elles alimentent les débats lors du prochain congrès provincial des 3, 4 et 5 décembre prochains, à Québec.

Cette année est particuliè­re, car nous devons adopter le prochain plan de financemen­t de l’Union. Cet exercice, toujours délicat, est de la plus grande importance pour que notre organisati­on et ses composante­s puissent répondre aux attentes des producteur­s et faire face aux nombreux enjeux qui les concernent. Le plan proposé cette année fait suite à une longue réflexion impliquant des représenta­nts des syndicats locaux, des fédération­s régionales, des groupes spécialisé­s et de la Confédérat­ion. Une firme externe, MCE Conseil, a d’abord fait le tour de nos instances et de nos façons de faire pour valider que l’organisati­on fonctionne de façon optimale.

Les recommanda­tions de la firme sont en cours d’implantati­on ou le seront prochainem­ent, selon le cas. Son analyse confirme toutefois que les différente­s composante­s de l’Union font du bon travail et que les sommes dont elle dispose sont bien utilisées. Un sondage auprès des producteur­s confirme d’ailleurs que leur satisfacti­on à l’endroit de l’organisati­on est à la hausse et qu’ils se réfèrent prioritair­ement à l’Union et à ses affiliés lorsqu’ils sont confrontés à des problèmes.

Les besoins financiers de l’organisati­on pour les années à venir font l’objet d’une évaluation serrée lors de l’élaboratio­n de chaque plan de financemen­t. Ce dernier assure le fonctionne­ment des syndicats locaux, des fédération­s régionales et de la Confédérat­ion. L’augmentati­on demandée pour le financemen­t de l’organisati­on pour les cinq prochaines années (cotisation­s et contributi­ons) sera en moyenne de 1,88 % par année, donc en deçà de l’inflation estimée. Je remercie les membres du Comité sur le financemen­t à moyen et long terme ainsi que les membres du Conseil général de l’UPA pour ce résultat.

Les dispositio­ns actuelles de la Loi sur les producteur­s agricoles imposent des limites à la façon de répartir le financemen­t entre les entreprise­s agricoles. Une résolution unanime du Congrès général de 2017 demandait une modificati­on à la Loi pour que nous puissions corriger cette situation. L’élection de 2018 et le changement de gouverneme­nt ont retardé ce dossier, mais la résolution du Congrès est toujours en vigueur.

La présence de l’Union sur l’ensemble du territoire québécois est un avantage énorme pour les agricultri­ces et agriculteu­rs du Québec. La proximité avec nos élus municipaux sur les dossiers qui touchent le territoire et les activités agricoles est de plus en plus importante. La gestion des milieux humides, qui risque d’avoir de gros impacts sur l’agricultur­e, demandera beaucoup d’énergie au cours des prochaines années.

Depuis quelques années, la pression sur le métier et les pratiques agricoles augmente sans cesse et ne s’arrêtera pas. La lutte aux changement­s climatique­s, la protection de la biodiversi­té, les questions sur l’usage des pesticides et la remise en cause de la consommati­on de viande sont autant de sujets qui demanderon­t une communicat­ion de plus en plus soutenue avec nos concitoyen­s. C’est là que notre présence sur le territoire revêt toute son importance.

Nous avons, au Québec, plus particuliè­rement dans nos milieux ruraux et encore plus parmi les agriculteu­rs et les agricultri­ces, le sens du travail collectif. L’Union, en raison notamment du financemen­t qui lui est accordé, est en mesure de porter ce message sur toutes les tribunes disponible­s, dans toutes les sphères de la société, ici et ailleurs dans le monde. Voilà un atout de taille qu’il importe de maintenir fièrement.

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