Le Fonds vert change de nom et de vocation
Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) a officialisé le 31 octobre le nouveau nom du Fonds vert, qui deviendra le Fonds d’électrification et de changements climatiques (FECC) une fois le projet de loi 44 adopté.
La modification n’a rien d’esthétique. En passant des mains de l’organisme indépendant Transition énergétique Québec à celles du MELCC, le Fonds change aussi ses orientations. Dans sa forme actuelle, celui-ci dédie 90 % de ses investissements à des projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Sous sa nouvelle mouture, il fera une place plus grande aux projets d’adaptation aux changements climatiques selon ce que décrit le texte du projet de loi.
Le Fonds vert se finance en bonne partie grâce à la vente de droits d’émission par le gouvernement. Le marché du carbone injecte ainsi annuellement environ 800 M$ dans les coffres du Fonds. Questionné sur l’accès des producteurs à une partie de ces fonds, le ministre de l’Agriculture,AndréLamontagne,indique vouloir d’abord s’en remettre aux budgets de son propre ministère pour financer des projets de nature agroenvironnementale. « Si, en fonction des projets qu’on a à présenter, on doit aller chercher des sommes additionnelles, c’est certainement des demandes qu’on va faire », a-t-il ajouté en point de presse en marge du sommet agroenvironnemental.