Des éleveurs caprins à la fine pointe de la technologie
Le vidéaste François Lamy sillonne le pays pour aller à la rencontre de la relève agricole canadienne. Sollio Agriculture l’a choisi parmi des dizaines de candidats afin de produire des capsules vidéo sur les sept couples finalistes régionaux du concours
BROWNSVILLE — Jan et Jony Roos exploitent l’une des plus grandes fermes de chèvres laitières en Ontario. Celle-ci compte aujourd’hui plus de 2 000 têtes et des installations à la fine pointe de la technologie. Passionnés, déterminés et créatifs, ils viennent d’être nommés Jeunes agriculteurs d’élite de l’Ontario.
Originaires des Pays-Bas, Jan et Jony ont tous les deux grandi dans une ferme. Après avoir rencontré Jony au Canada dans les années 2000, Jan constate qu’il partage une passion commune avec elle : ils souhaitent tous les deux exploiter une ferme. Ils se marient et achètent un troupeau de chèvres laitières. Selon eux, ce secteur offre alors le meilleur potentiel, car il n’y a pas de quota et ils peuvent travailler avec de petits animaux.
En 2007, les Roos construisent une étable pouvant accueillir 500 bêtes. Leur ferme prend rapidement de l’expansion. À l’été 2018, Jan et Jony possèdent 2 500 chèvres laitières. Ils disposent alors d’une salle de traite rotative de 100 stalles munie d’équipement ultramoderne, plus efficace que leur système précédent. Jusqu’à 12 personnes sont employées à certaines périodes de l’année.
Leur propre application
Toutes les cultures de la ferme sont destinées à l’alimentation des chèvres. Chaque année, des milliers de petits peuvent naître et les Roos ont même conçu leur propre application pour mieux gérer leur troupeau.
« J’ai d’abord conçu, sur papier, le type d’application dont nous avions besoin et demandé ensuite à un ami qui s’y connaît en technologie de la développer, explique Jony Roos. Cette application que nous avons commencé à utiliser dès l’hiver 2015-2016 répond exclusivement aux besoins de notre ferme. Elle permet d’obtenir des informations précieuses sur chacun des chevreaux puisque nous leur mettons une puce sur l’oreille dès leur naissance. Nous pouvons ainsi savoir s’ils mangent et boivent bien, s’ils ont besoin de médicaments, etc. C’est vraiment un outil fantastique! »
Et l’avenir?
Si le passé est garant de l’avenir, les prochaines années s’annoncent prometteuses pour les Roos alors qu’ils songent à produire de la viande de chèvre en plus du lait. Mais il est encore trop tôt pour savoir si les quatre enfants du couple, Julian (8 ans), Joanna (6 ans), Janine (4 ans) et Jessica (3 ans) prendront la relève.
« On espère qu’ils reprendront la ferme, mais c’est une décision qui leur reviendra. Ultimement, nous voulons qu’ils soient heureux », conclut Jony.