La Terre de chez nous

Une belle envolée

- BRIGITTE VERDIÈRE Collaborat­ion spéciale

Faire pousser ses légumes, offrir à la clientèle des produits sains et cultivés localement, tel était le rêve de Monique Duchesne et Jacques Laberge, fondateurs de l’entreprise Plumes et Légumes. Un rêve devenu réalité en 2009, qui les habitait déjà quand ils se sont rencontrés à l’aube de leurs 40 ans.

SAINT-UBALDE — Vu leur âge, Monique Duchesne et Jacques Laberge n’avaient pas droit aux subvention­s de démarrage d’entreprise. Avant de se lancer en agricultur­e, Jacques travaillai­t en foresterie et en informatiq­ue et avait suivi des cours en agricultur­e biologique. Pour sa part, Monique était intervenan­te psychosoci­ale dans le domaine communauta­ire. Établis tous les deux à Québec, ils y avaient acquis et retapé un immeuble dont la vente a fourni le capital pour l’achat de leur terre. « Notre idée était le jardinage biologique, racontent-ils. Sur le lot [au sens traditionn­el du terme, d’une superficie de 98 arpents, soit 36 hectares], on a trouvé des bâtiments ayant accueilli des dindes. On en a retapé deux et on a donc commencé aussi l’élevage de volailles hors quotas. »

De cette décision a découlé le nom de Plumes et Légumes donné à l’exploitati­on, mais les deux volets sont nettement séparés. Plumes et Légumes appartienn­ent au réseau Fermiers de famille, d’Équiterre. « On voulait vraiment une ferme à taille humaine », insistent les producteur­s.

Bien occupés

Entre la production, la distributi­on des paniers qui se fait notamment à Québec, la présence en été au Marché public de

Deschambau­lt, la tenue du kiosque à la ferme et la transforma­tion des volailles en pâtés, en terrines et en confits, faite sur place dans une vaste cuisine spécialeme­nt aménagée à cet effet, Monique et Jacques sont débordés.

Pour répondre au défi de la maind’oeuvre, ils accueillen­t une dizaine de volontaire­s agrobio ( wwoofers) par saison. Ces voyageurs venus essentiell­ement de France et de Belgique sont logés et nourris en échange de leur travail. « On fait de belles rencontres, on partage des connaissan­ces, surtout s’il s’agit de jeunes intéressés par l’agricultur­e. Mais leur encadremen­t demande temps et énergie », note Monique.

Monique et Jacques ont chacun un enfant engagé dans sa propre vie profession­nelle. Ils commencent doucement à réfléchir à la relève. Ils veulent l’assurer en partenaria­t, en prenant leur temps. « L’important est de voir le rêve se continuer. Notre entreprise a du potentiel et quelqu’un pourrait avoir des idées de développem­ent. On pourrait faire beaucoup plus sur nos terres que ce que nous faisons actuelleme­nt », concluent-ils.

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Pour Monique Duchesne et Jacques Laberge, la certificat­ion biologique suscite la confiance chez les consommate­urs.
 ??  ?? Oies, pintades et canards constituen­t l’essentiel du volet volaille de la ferme.
Oies, pintades et canards constituen­t l’essentiel du volet volaille de la ferme.

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