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Récolte misérable de maïs : la Financière compensera une bonne partie des pertes

- MARTIN MÉNARD mmenard@ laterre.ca

Les producteur­s de maïs qui se dirigent vers une mauvaise récolte, marquée par une baisse des rendements et des coûts de récolte plus élevés, seront dédommagés en bonne partie par La Financière agricole du Québec, estime André Houle, directeur du développem­ent des programmes en assurance.

Un coussin de 44 000 $

C’est une combinaiso­n de programmes qui permettra aux producteur­s québécois de disposer d’un niveau de sécurité élevé, tant en termes de protection des revenus que de récoltes, précise M. Houle.

De fait, les gouverneme­nts du Québec et du Canada ont déposé depuis 2014 une somme totale de 199 M$ dans le compte Agri des producteur­s de grains afin, justement, de leur offrir un coussin au cas où ils connaîtrai­ent une mauvaise année. Chaque agriculteu­r participan­t est libre de faire ce qu’il veut avec cet argent et de l’utiliser quand bon lui semble. Les cinq dernières années ont été bonnes pour l’ensemble des producteur­s de maïs et il reste 106 M$ dans leurs comptes Agri en date d’aujourd’hui. Ce coussin, en moyenne de 44 000 $ par agriculteu­r participan­t, devrait, selon la Financière, aider à compenser une partie des pertes de liquidités enregistré­es lors de cette mauvaise récolte.

Rembourser les baisses de marge

La Financière dispose aussi de programmes qui couvrent les diminution­s de marges de production. Par exemple, le programme Agri-Québec Plus dédommager­a le producteur de maïs si ses revenus sont au moins 15 % inférieurs à sa moyenne des cinq dernières années. Idem si ses frais variables sont au moins 15 % plus élevés que ce qui apparaît dans son historique. À ce moment, le gouverneme­nt, par le biais de ce programme, lui versera un paiement qui compensera une portion des baisses de marges.

Le maïs assuré

Les pertes de rendement occasionné­es par l’écrasement du maïs au sol en raison des forts vents d’octobre dernier sont quant à elles couvertes par l’assurance récolte. Ce ne sont pas tous les producteur­s qui ont décidé de s’assurer cette année, mais ceux qui l’on fait pourraient être dédommagés s’ils ont subi des pertes dépassant la franchise qui est de 15 à 20 %.

La Financière dit avoir 1 160 avis de dommages à l’étude à ce sujet. Fait méconnu, le maïs de mauvaise qualité, c’est-à-dire de grade échantillo­n, est également sujet à une compensati­on. « La Financière ne couvre pas le stress [engendré par ces mauvaises conditions de récolte] », ajoute M. Houle, empathique envers ses clients.

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