Politique: une année de promesses électorales
Les élections fédérales ont coloré en grande partie le paysage politique de la dernière année, et ce, des mois avant le scrutin du 21 octobre.
À l’occasion de la campagne électorale, Marie-Claude Bibeau, ministre sortante de l’Agriculture, a donné des sueurs froides aux producteurs d’oeufs et de volailles en refusant de préciser si son gouvernement défendrait intégralement toutes les productions sous gestion de l’offre lors des prochaines négociations commerciales. Par la suite, Mme Bibeau et Justin Trudeau ont réajusté le tir et confirmé qu’ils s’engageaient à ne plus céder de nouvelles parts dans les marchés sous gestion de l’offre lors des prochains accords de libreéchange conclus par Ottawa. De retour en poste après le scrutin, Mme Bibeau a réitéré cette promesse. Elle a également indiqué son intention de rendre les programmes de gestion des risques, notamment Agri-stabilité, plus agiles et mieux adaptés aux nouvelles réalités climatiques et commerciales, et ce, dès le printemps.
Sur la Colline parlementaire, la dynamique s’annonce toutefois différente avec l’arrivée massive du Bloc québécois en tant que 2e parti d’opposition.
L’année s’est terminée par la rencontre de Marie-Claude Bibeau avec ses homologues des provinces lors de laquelle aucun changement notable n’a été apporté au seuil d’intervention d’Agri-stabilité de même qu’à la couverture de la marge de référence, comme le réclament les agriculteurs.
Provincial
À Québec, le congédiement de l’agronomeetlanceurd’alerteLouis Robert a occupé l’espace médiatique une grande partie de l’année (voir autre texte en page 10).
Le gouvernement de la Coalition avenir Québec a terminé sa première année au pouvoir en présentant sa réforme tant attendue du Programme de crédit de taxes foncières agricoles ( PCTFA). Cette nouvelle mouture retire le plafond de croissance de 5 % des dépenses annuelles du PCTFA et introduit une limite à la valeur imposable des terres. Elle évacue cependant le taux distinct agricole obligatoire comme le réclamaient les producteurs. Applaudie par ceux-ci, la réforme a reçu un accueil plutôt froid de la part des municipalités.