La folle année de Louis Robert
Si un nom a marqué l’année en agriculture au Québec, c’est bien celui de Louis Robert. Victime d’un congédiement controversé, l’agronome a amené le gouvernement à se pencher sur l’utilisation des pesticides de synthèse qui est faite au Québec. Retour sur une année mouvementée.
24 janvier :
Louis Robert, un agronome expert en grandes cultures qui cumule 32 années de service, est congédié du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) pour avoir transmis des documents confidentiels à des journalistes un an plus tôt. Par son geste, l’agronome voulait dénoncer l’ingérence du secteur privé dans les recherches sur les pesticides au Québec.
12 février :
La Protectrice du citoyen ouvre une enquête sur son congédiement.
28 mars :
Le gouvernement Legault lance une commission parlementaire sur l’utilisation des pesticides au Québec. Le soir même, Louis Robert dépose son bulletin de candidature à la présidence de l’Ordre des agronomes du Québec (OAQ). Son objectif s’il est élu est de mettre fin à l’association de certains agronomes avec des entreprises agricoles.
9 mai :
M. Robert perd son élection devant le président sortant Michel Duval. Il s’incline par 15 voies sur un total de 1 927 votes dans une élection marquée par un taux de participation record de 64,1 %.
13 juin :
La Protectrice du citoyen blâme le MAPAQ concernant le traitement réservé à Louis Robert. Dans la foulée, le sous-ministre Marc Dion démissionne et le premier ministre François Legault s’excuse publiquement.
6 août :
Louis Robert réintègre son poste au MAPAQ.
24 septembre :
Au terme d’une journée marathon où un total de neuf intervenants et groupes se sont succédé au micro, Louis Robert présente son mémoire aux députés membres de la CAPERN.
Avec la collaboration de Myriam Laplante El Haïli