La Terre de chez nous

Une récolteuse adaptée aux canneberge­s fraîches bio

- MARIE-PASCALE FORTIER

La dernière récolte de canneberge­s fraîches biologique­s chez Atocas NotreDame, de Notre-Dame-de-Lourdes au Centre-du-Québec, a été marquée par l’acquisitio­n d’une machinerie moderne conçue sur mesure.

« Elle est plus large et va plus vite que ce que nous avions. C’est ce qui nous permet de faire moins de passages dans les champs. Comme elle est sur chenilles, elle engendre moins de compaction des sols et cause beaucoup moins de dommages », décrit l’un des administra­teurs, Olivier Pilotte. Il ajoute que la récolte est maintenant de 30 % plus rapide. À sa connaissan­ce, il s’agit de la première machine du genre. Le mandat a été confié l’an dernier à une entreprise locale de conception d’équipement agricole. « On s’est inspirés de la machine qu’on avait déjà ici, qui datait de 1975, pour en concevoir une plus moderne et plus efficace qui nous permettrai­t de récolter les fruits plus rapidement sans les abîmer », explique M. Pilotte.

De la place pour développer l’industrie

Au Québec, la vente de canneberge­s fraîches ne représente que 4 % des parts de marché. Pour Olivier Pilotte, cela justifiait d’y faire des investisse­ments majeurs. « Quand on regarde les autres production­s fruitières, on constate que les parts de marché des fruits frais tournent autour de 10 %. Comme on est en bas de 5 % dans les canneberge­s, on s’est dit qu’il y avait de la place pour développer le marché, surtout dans le biologique, et on a décidé d’investir. »

La directrice de l’Associatio­n des producteur­s de canneberge­s du Québec (APCQ), Monique Thomas, est du même avis. « La culture des canneberge­s est somme toute très jeune au Québec : elle a moins de 30 ans. Il faut continuer à promouvoir les différente­s façons de consommer les canneberge­s fraîches, qui demeurent inconnues de bien des gens », précise-t-elle.

De nouvelles variétés

Dans les dernières années, l’entreprise Atocas Notre-Dame a beaucoup investi dans la génétique des fruits afin de cultiver des variétés qui sont conçues spécialeme­nt pour la consommati­on fraîche et qui permettent une meilleure conservati­on.

« Ces fruits ne sont pas nécessaire­ment ultra-performant­s sur le plan du rendement, mais ils sont d’une qualité incroyable », explique Olivier Pilotte, qui caresse le rêve de récolter un jour des fruits se conservant jusqu’à Pâques.

Un agronome de Fruit d’Or, l’entreprise spécialisé­e dans la transforma­tion de canneberge­s qui est responsabl­e de la mise en marché pour Atocas Notre-Dame, a d’ailleurs confirmé, en analysant la récolte de cette année, que les méthodes mises en place par l’équipe permettron­t de se rapprocher de cet objectif.

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La nouvelle récolteuse à fruits frais a pu être mise à l’épreuve lors de la dernière récolte d’Atocas Notre-Dame.

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