Conseils pour contrer la désinformation
Véganisme, OGM et régimes de toutes sortes : le sujet de l’alimentation est polarisant au sein de la population. « Quand on parle de nourriture, on n’aborde pas un sujet banal. Pour certains, c’est inscrit au coeur des valeurs », explique le communicateur scientifique Jonathan Jarry, qui prononcera une conférence intitulée Comment faire germer la bonne information dans un champ de désinformation, le 15 janvier, au Salon de l’agriculture de Saint-Hyacinthe.
Difficile en pareilles circonstances de transmettre une information juste sans faire en sorte qu’une personne convaincue du contraire se sente attaquée. M. Jarry prend l’exemple des organismes génétiquement modifiés (OGM) pour le démontrer. « C’est un sujet où le déficit d’information est bien réel, explique-t-il. Beaucoup de personnes ont démonisé les OGM et se ferment à tout renseignement qui dirait le contraire. »
Pour communiquer efficacement avec ces personnes, M. Jarry suggère de « passer par un autre chemin » en commençant par signaler qu’on partage les valeurs de son interlocuteur. « Ce n’est plus suffisant de dire qu’on détient la vérité parce qu’on est un spécialiste du domaine, dit-il. En démontrant d’abord qu’on est du même côté, on évite la polarisation. » En détaillant ensuite le cheminement qui nous conduit à une conclusion plutôt qu’à une autre, on augmente les chances de se faire entendre.
Finalement, le spécialiste invite les gens à communiquer de vive voix plutôt que par l’entremise de plateformes virtuelles. « C’est facile de déshumaniser une personne avec qui on échange sur les réseaux sociaux », déclare-t-il.