815 M$ d’investissements dans les fermes en 2019
Les investissements à la ferme ont bondi ces cinq dernières années. Emmanuel Dion, copropriétaire de la Ferme Cerpajo, possède aujourd’hui l’un des plus grands parcs de machinerie du Québec.
Les entreprises agricoles québécoises ont investi, en 2019, 815 M$ en immobilisations et en réparations, soit soi 45 % de plus qu’en 2015, indique Statistique Canada. Certains investissements sont véritab véritablement profitables, alors que d’autres peuvent fair faire couler l’entreprise.
Le compta comptable spécialisé en agriculture Claude St-Louis affirme aff que des investissements pour améliorer le confort des animaux, leur alimentation et l’automatisation l’au des opérations ont, par exemple, rendu re des fermes laitières beaucoup plus profitables. profita « En grandes cultures, on a des clients qui, au a lieu d’acquérir des terres à fort prix [ce qui n’est pas rentable], ont plutôt investi dans leurs propres propr terres. Drainer, niveler, améliorer les sols, ce sont des investissements payants dans la plupart plup des cas », ajoute M. St-Louis, chef d’équipe à la société SCF CPA Centre-du-Québec.
Marie-Claude Marie-Clau Bourgault, agronome-conseil en gestion à Québec, Q abonde dans le même sens. Selon elle, la construction d’un bâtiment neuf peut s’avérer s’avére rentable lorsqu’il permet d’abriter un groupe supplémentaire d’animaux en production et lorsque les coûts de construction demeurent d sensés. « Une étable déjà payée pay et productive, que le producteur allonge al pour augmenter le nombre de vaches, va voilà un bon investissement. Mais M remplacer une vieille étable par une u neuve pour à peu près le même nombre n de vaches, non! L’entreprise affichera a peu de croissance et aura juste ju des dettes », nuance-t-elle.
Avantages autres que pécuniaires
Dans le milieu porcin, où les marges bénéficiaires sont serrées, l’agronome-conseil en gestion Gabriel Leblanc cite en exemple le cas de clients dont l’investissement en ventilation, en éclairage et en bien-être animal a généré des gains de production de 7,80 $ par place-porc. Cependant, les paiements en capital et intérêts de ces améliorations représentent un montant similaire, ce qui se traduit par une rentabilité financière nulle.
« Ce type d’investissement est quand même rentable la plupart du temps, car le producteur augmente la longévité des installations et garde son marché [en répondant aux nouvelles normes des acheteurs] », fait remarquer M. Leblanc, qui couvre le Centre-du-Québec.
Économies d’échelle
Une entreprise qui investit et prend de l’expansion peut réaliser des économies d’échelle névralgiques. Vincent Giard, vice-président aux opérations pour le Québec chez Financement Agricole Canada, mentionne que même si tous les modèles d’entreprise sont bons, les grandes fermes peuvent en général négocier davantage leurs intrants, miser sur un plus grand nombre d’employés et parfois intégrer une portion de la chaîne de valeur (comme la transformation), ce qui diversifie leurs revenus et peut atténuer leur risque.
La Ferme Cerpajo a investi continuellement dans sa division végétale et cultive aujourd’hui 1 400 hectares en Montérégie. La taille de l’entreprise lui offre des rabais importants sur le prix des 12 tracteurs qu’elle loue au fabricant, reconnaît le copropriétaire Emmanuel Dion. De plus, ces tracteurs neufs loués annuellement augmentent l’efficacité des travaux aux champs et offrent une plus grande fiabilité à son entreprise de déneigement.