La Terre de chez nous

Le bonheur de Daniel Boucher

- MAURICE GAGNON Collaborat­ion spéciale

MONT-LOUIS – Il y a un peu plus d’un an, Daniel Boucher choisissai­t de s’installer à temps plein avec sa copine dans une maison qu’il a construite à flanc de montagne à Mont-Louis, en Gaspésie. Pour l’auteur-compositeu­r-interprète, il s’agit d’un véritable retour aux sources puisque c’est l’endroit d’origine de la famille de son père.

D’ailleurs, l’histoire de sa famille est plutôt fascinante. C’est un charme de l’écouter nous la raconter comme un véritable scénario de film. Ses arrière-grandspare­nts possédaien­t un hôtel et un garage à Mont-Louis. « Un jour, il est passé un jeune homme plus beau que les autres, plus grand que les autres, qui travaillai­t plus fort, qui se couchait plus tard et qui buvait plus de bière », lance Daniel Boucher, le rire dans la voix, en parlant de son grand-père. Il est tombé amoureux de la réceptionn­iste qui était, dit-il, la plus belle femme du village et il n’est plus reparti. Le père de Daniel est né de leur union. Au milieu des années 1960, la famille Boucher est déménagée à Montréal. Et c’est là que son père a rencontré au parc La Fontaine celle qui allait devenir son épouse et qui était, elle aussi, native du Bas-du-Fleuve, plus exactement de Saint-Gabriel-de-Rimouski.

De la ville à la campagne

Daniel Boucher a donc grandi et passé sa vie adulte à Montréal. Il se souvient vaguement d’être venu à Mont-Louis à quatre ans, mais c’est lors d’un tour de la Gaspésie, à 15 ans, seul avec son père, qu’il a été séduit par le coin de pays de ses ancêtres. Plusieurs années plus tard, il est passé par Mont-Louis en se rendant au Festival en chanson de Petite-Vallée. Il a pris contact avec un cousin qu’il ne connaissai­t pas et c’est comme cela que de fil en aiguille, il en est venu à enfoncer ses propres racines en Gaspésie. Il a acheté un terrain à flanc de montagne, où il a construit sa maison avec l’aide de ses cousins. Au départ, Daniel y venait aussi souvent que possible. Puis, il s’est installé sur ses terres avec son amoureuse, qui est aussi gaspésienn­e, d’où il continue à mener sa carrière artistique et à composer.

Le couple a une petite fille de deux ans et un petit gars de quatre mois, né à l’hôpital de Sainte-Anne-des-Monts. Daniel a aussi un fils de 15 ans qui n’habite pas avec eux, mais qui les visite à l’occasion.

« Je passe le plus de temps possible dehors, il y a toujours du travail à faire », répond le chanteur quand on lui demande à quoi ressemblen­t ses journées. À elle seule, la vue sur le fleuve et le village vaut qu’on s’attarde sous les nuages. « Jamais je ne pourrais trouver un endroit plus beau qu’ici », décrète Daniel Boucher.

Loin de se sentir isolé sur ses terres gaspésienn­es, il affirme que l’on peut être tout aussi occupé en région qu’en pleine ville. « Il y a des activités partout. On a des petites salles de spectacles qui présentent des artistes en tournée, des restaurant­s, des activités de plein air, des rencontres avec les amis », énumère-t-il. L’artiste va à Montréal une dizaine de fois par année pour des activités profession­nelles. « Quand je monte en ville, ça me force à mieux organiser mes journées et à regrouper mes activités », conclut Daniel Boucher.

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Daniel Boucher a trouvé le bonheur à Mont-Louis, en Gaspésie, où la vue est magnifique depuis sa maison.
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Daniel Boucher croit que l’on peut très bien mener sa carrière même en vivant en dehors de Montréal.

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