Une relève qui fait la différence
« Avec mon fils Marc-Antoine, c’est la quatrième génération qui prend les commandes », lance fièrement Gérald Masson, copropriétaire de la Ferme Lainson. Depuis que la relève est assurée, les investissements et les travaux d’agrandissement et de modernisation se succèdent dans la ferme laitière.
SAINT-MAURICE — L’année 2020 verra Marc-Antoine Masson devenir l’actionnaire majoritaire de la ferme familiale et ainsi concrétiser le rêve qu’il caressait depuis de nombreuses années. « Je travaille à la ferme depuis que je suis tout petit, dit-il. C’est vraiment au cours de mes études en gestion d’entreprise à l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) qu’il est devenu clair que c’est ce que je voulais faire, c’est-à-dire être entrepreneur agricole. »
Il ne s’en cache pas, la variété des tâches et des défis a joué beaucoup dans sa décision. « On touche à tout : la gestion du troupeau, les opérations, l’entretien de la machinerie, la comptabilité… C’est la variété que j’aime. »
« On ne l’a jamais forcé à prendre la relève, précise son père Gérald. C’était important qu’il ne sente pas de pression pour la prendre. »
Des trois enfants de Guylaine Ayotte et Gérald Masson, Marc-Antoine est celui qui a manifesté le plus d’intérêt pour le métier. « Mes deux soeurs ont travaillé à la ferme, mais prendre la relève ne les intéressait pas », raconte-t-il.
Le voici donc en voie d’être à la tête d’une exploitation qui compte 150 vaches, dont une soixantaine en lactation, pour un quota de 80 kilos, presque le double de ce qu’il était il y a à peine quelques années.
La complicité au rendez-vous
Marc-Antoine est devenu employé à la ferme familiale dès sa sortie de l’ITA en 2011, contribuant ainsi à réduire la tâche de son père. Rapidement, une complicité s’est installée entre eux.
« Des fois, on n’a pas l’air de se parler, mais on se comprend », dit le jeune homme. Cette connivence entre les deux hommes a été grandement profitable dans la réalisation des projets de modernisation qui ont été réalisés au cours des dernières années.
« Marc-Antoine me faisait la démonstration de la nécessité des besoins et immanquablement, j’étais d’accord avec ses conclusions », dit Gérald Masson.
Les projets se sont donc enchaînés : construction d’une étable à taures de presque 90 places, aménagement de nouvelles stalles dans l’étable pour un confort accru des animaux, étable qui sera rénovée et agrandie l’an prochain.
La prochaine étape sera l’embauche d’un employé étranger au cours de 2020 avec, bien sûr, les cours d’espagnol qui vont précéder.
L’audace du duo a été récompensée par l’augmentation du rendement des vaches.