Un producteur de porcs aspire à diriger les conservateurs
René Roy, président des Éleveurs de porcs de la Beauce et premier viceprésident du Conseil canadien du porc, se lance dans la course à la direction du Parti conservateur du Canada (PCC), un poste vacant depuis la démission-surprise d’Andrew Scheer en décembre.
Le candidat beauceron, qui a suspendu ses activités de représentation agricole pour se concentrer sur la course, misera sur l’unité nationale pour gagner du poids politique au sein de son parti. « J’ai à coeur que [tout le Canada] travaille ensemble. Il faut que ces idées-là soient proposées par quelqu’un », a-t-il indiqué à La Terre. L’homme souhaite orienter le débat sur ce qui divise les Canadiens, notamment la Constitution et le Sénat. « Il faut qu’on discute des choses qui nous dérangent pour bien s’unir et [pour que les provinces] travaillent ensemble », affirme-t-il.
L’économie sera aussi au coeur de sa plateforme. Il se portera « évidemment » à la défense du secteur primaire sur le plan des échanges commerciaux, mais également à la défense du secteur des énergies, comme l’électricité et le pétrole.
René Roy est cependant conscient qu’il aura besoin d’appuis parmi les troupes conservatrices et qu’il aura à travailler davantage pour se faire connaître hors du milieu agricole. « Il n’y a pas de route qui se fait sans un premier pas et un deuxième pas. Donc oui, on voit l’objectif [de diriger le parti], mais ça se fera [par étapes] », souligne-t-il. Le candidat a jusqu’au 27 février pour fournir 25 000 $ et 1 000 signatures de membres résidents recueillies dans au moins 30 circonscriptions et au moins 7 provinces ou territoires. Au total, il devra amasser 300 000 $ au fil de sa campagne.
Le prochain chef du PCC sera choisi par les membres du parti le 27 juin, à l’occasion d’un congrès à Toronto.