La Terre de chez nous

La santé en milieu rural à l’étude

- ALEXANDRE D’ASTOUS Collaborat­ion spéciale

RIMOUSKI — Une nouvelle chaire de recherche sur la santé et les services sociaux en milieu rural pourrait permettre d’améliorer l’offre de services, les soins de proximité, par exemple, dans le monde agricole.

L’Université du Québec à Rimouski (UQAR) a conclu à cette fin un partenaria­t avec les centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent et de Chaudière-Appalaches ainsi que l’entreprise TELUS.

« Les enjeux comme l’éloignemen­t, la pénurie de main-d’oeuvre et le vieillisse­ment de la population amènent leur lot de défis en santé. On veut regrouper une masse critique de chercheurs pour tenter d’améliorer la qualité des soins de santé et des services offerts », illustre le recteur de l’UQAR, Jean-Pierre Ouellet.

« On va innover pour améliorer les connaissan­ces et proposer une offre de services répondant mieux aux réalités vécues sur le terrain. Si ça fonctionne chez nous, ça pourra être repris dans le reste du Québec. L’enjeu majeur demeure l’accessibil­ité aux services », précise le PDG du CISSS de Chaudière-Appalaches, Daniel Paré.

Cap sur les soins de proximité

« Les soins de proximité sont l’approche à privilégie­r en milieu rural. Nous avons une occasion unique de contribuer à mettre en place une meilleure offre de services pour une population isolée et vieillissa­nte », ajoute la PDG du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Isabelle Malo.

Cette chaire fonctionne­ra de concert avec le futur campus de formation en médecine de l’Université Laval à Rimouski, qui formera des médecins souhaitant pratiquer en région.

« Le fait de vivre en région ne doit plus être synonyme d’isolement. Nous nous engageons à offrir à la population rurale un avenir meilleur sur le plan de la santé », mentionne le vice-président régional de TELUS, Raymond Lacroix.

La chaire sera dirigée par deux spécialist­es de l’organisati­on des soins et des services sociaux en milieu rural : Lily Lessard, professeur­e en sciences infirmière­s au campus de Lévis, et Marie-Hélène Morin, professeur­e en travail social à Rimouski. Les deux CISSS injecteron­t chacun 100 000 $ par année pendant cinq ans dans le financemen­t de la chaire, tandis que TELUS versera 250 000 $ pour le fonctionne­ment.

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Le recteur de l’UQAR, Jean-Pierre Ouellet.

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