Meilleur soutien financier réclamé pour la relève à temps partiel
ROUYN-NORANDA — Les jeunes producteurs en démarrage d’entreprise souhaiteraient que La Financière agricole du Québec (FADQ) ne dissocie plus les statuts temps plein et temps partiel pour octroyer son aide en vertu du Programme d’appui financier à la relève agricole. Les membres de la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) ont adopté une résolution en ce sens lors de leur assemblée générale annuelle tenue le 6 mars à Rouyn-Noranda, en Abitibi. Ils demandent par ailleurs à l’Union des producteurs agricoles (UPA) de les appuyer dans ce dossier.
Selon des critères établis par la FADQ, les producteurs âgés de 18 à 40 ans qui détiennent au moins 20 % des parts d’une entreprise, qui ont une formation reconnue en agriculture ou dans un domaine connexe et dont le plan d’affaires a de bonnes perspectives de viabilité, sont admissibles à une subvention à l’établissement pouvant aller jusqu’à 50 000 $. Cette prime n’est toutefois accessible qu’à ceux qui travaillent à temps plein à la ferme. De son côté, l’agriculteur répondant sensiblement aux mêmes critères, mais qui travaille à temps partiel, a droit à la subvention de démarrage qui ne dépasse jamais les 25 000 $.
« Presque tout le monde de la relève est obligé de se trouver un emploi à côté pour arriver parce qu’une entreprise agricole met du temps à devenir rentable. Le problème, c’est que si on fait plus de 21 heures par semaine à l’extérieur de la ferme et que le revenu de notre deuxième emploi surpasse celui de notre entreprise, on n’est plus considéré à temps plein », fait valoir la présidente de la FRAQ, Julie Bissonnette, qui mentionne que bon nombre d’agriculteurs, bien qu’ils travaillent à l’extérieur, se consacrent aussi à leur ferme à temps plein.