On veut y croire…
« Restons calmes », dit le président de l’UPA, à propos de l’attente des travailleurs étrangers. « Les Québécois nous encouragent », souligne le producteur Roger Daetwyler, en Outaouais (photo). La COVID-19 est une plaie, mais tout n’est pas noir.
L’horticulture ornementale n’ayant pas été considérée comme un service essentiel par Québec, le producteur ornemental André Carbonneau a lancé un cri du coeur au premier ministre sur les réseaux sociaux, lui réclamant un signal clair avant de reconvertir sa production ornementale en serres de légumes.
L’agriculteur de Louiseville, en Mauricie, ne s’attendait pas à recevoir un appel du cabinet du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) trois heures seulement après avoir partagé sa vidéo sur les réseaux sociaux. Pris de court, André Carbonneau a donc demandé un délai de quelques jours afin d’élaborer son projet de reconversion.
Durant cette période, le producteur va consulter ses pairs pour monter un projet solide. Il se préoccupe toutefois déjà de la mise en marché de ses futurs légumes. « On s’entend qu’un plan d’affaires, je n’ai pas le temps de faire ça. Alors il faudrait que le MAPAQ me dise : “Toi, produis des légumes, et nous, on va s’occuper de te trouver un marché pour les vendre.” Si c’est pas dans les hôpitaux, au moins de s’assurer que ça ne soit pas jeté », indique M. Carbonneau.
Une fois rassuré sur ce point, il estime qu’il pourrait réduire sa production ornementale jusqu’à 60% dans ses serres, mais tout de même produire des fleurs pour les pollinisateurs. « On a 30 000 pi2 de serres, mais si on voulait vraiment produire des légumes, on aurait des modifications à faire et il faudra l’expertise du ministère pour nous aider », dit-il.
Le MAPAQ confirme qu’il tentera de venir en aide à M. Carbonneau une fois le projet reçu. « Si d’autres producteurs ont des projets similaires, nous allons les analyser aussi », souligne le directeur des communications au cabinet du ministre Lamontagne, Simon Bachand.