La Terre de chez nous

L'inséminati­on artificiel­le à grand volume

- CAROLINE MORNEAU cmorneau@ laterre.ca

ROUYN-NORANDA — Les producteur­s de grands troupeaux bovins de boucherie sont plutôt nombreux, voire communs en Abitibi, car les terres vastes et abordables favorisent ce type d’élevage au pâturage.

Des 130 fermes membres du Syndicat local de l’UPA d’Abitibi, 54 sont bovines. La production laitière suit de près avec 34 entreprise­s recensées sur le territoire abitibien.

Si Geneviève Migneault possède 400 vaches à MontBrun avec son conjoint, Mathieu Lacasse élève avec son partenaire 650 bêtes à Rouyn-Noranda et produit 560 veaux d’embouche par année. Lorsque ses vaches sont à l’étable, environ 30 balles de foin par jour sont requises pour les nourrir.

« Le secret pour être rentable, c’est de faire de l’élevage à l’extérieur. J’envoie mes animaux 185 jours par année au pâturage où je n’ai pas à les nourrir au foin. Mais ça prend de l’espace pour ça. On ne peut pas faire ça dans toutes les régions du Québec », explique-t-il, ajoutant garder ses veaux jusqu’à ce qu’ils atteignent environ 700 lb. Il évite ainsi de devoir les nourrir au grain, ce qui lui permet de faire d’autres économies. En fait, ajoute-t-il, plusieurs producteur­s bovins en Abitibi choisissen­t la semi-finition, compte tenu de la difficulté d’accès des abattoirs en région éloignée.

Les terres les moins chères du Québec

Avec ses 225 vaches à Palmarolle, en Abitibi-Ouest, Simon Leblond se décrit quant à lui comme un producteur « moyen » dans son coin de pays. « Il y en a qui ont de plus petits troupeaux que le mien, mais il y en a aussi plusieurs qui en ont de beaucoup plus grands », indique l’éleveur de vaches-veaux.

« En plus, les terres ici sont beaucoup moins coûteuses qu’ailleurs, ajoute-t-il. Je paye 10 $ l’acre [4,04 $ l’hectare] en location, alors que certains de mes collègues du Centre-du-Québec m’ont déjà dit payer entre 200 et 300 $ l’acre. » Dans l’ensemble de la province, selon un bilan de La Financière agricole du Québec, une terre valait en moyenne 16 928 $ l’hectare à l’achat en 2018. L’Abitibi-Témiscamin­gue était la région qui enregistra­it les prix les plus bas, avec une moyenne de 892 $ l’hectare à l’achat. Le Saguenay–Lac-Saint-Jean était la deuxième région où l’on retrouvait les terres les plus abordables avec un prix moyen qui s’élevait à 4 508 $ l’hectare.

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Des 130 fermes membres du Syndicat local de l’UPA d’Abitibi, 54 sont des entreprise­s de bovins de boucherie.

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