La Terre de chez nous

Les 50 ans de la Fédération des producteur­s forestiers du Québec

- PIERRE-MAURICE GAGNON Président de la Fédération des producteur­s forestiers du Québec

Le 3 avril 1970, des syndicats régionaux de producteur­s forestiers se sont réunis à Lévis pour former une fédération provincial­e. Ses fondateurs ont misé sur ce regroupeme­nt pour assurer une coordinati­on entre ses membres, fournir une assistance technique aux syndicats régionaux et accroître la voix des producteur­s sur la scène provincial­e.

L’examen du travail des 50 dernières années montre que les raisons justifiant notre action collective sont toujours d’actualité, même si les propriétai­res forestiers et leur environnem­ent institutio­nnel ont bien changé au cours des années.

Notre organisati­on a été au centre des débats pour constituer l’actuel régime forestier sur le territoire privé et doit continuer de l’être si nous voulons que les politiques gouverneme­ntales soient incarnées dans la réalité des gens vivant dans nos communauté­s rurales.

Cependant, cet examen montre que le mécanisme pour commercial­iser le bois des forêts privées demeure inachevé, d’autant plus que les déséquilib­res sur les marchés demeurent. Les réglementa­tions de plans conjoints ont pourtant démontré leur performanc­e dans d’autres production­s agricoles, au bénéfice de l’ensemble de la filière. Ce parachèvem­ent passe par l’élargissem­ent de la portée de nos réglementa­tions de mise en marché pour couvrir l’ensemble des bois récoltés et une améliorati­on de notre performanc­e à les appliquer, en collaborat­ion avec les groupement­s forestiers et les entreprene­urs forestiers.

Nous avons aussi assisté à la multiplica­tion des réglementa­tions visant à protéger l’environnem­ent. Encore ici, le travail de la Fédération des producteur­s forestiers du Québec (FPFQ) a permis, d’une part, de défendre le droit de propriété en proposant des mesures raisonnabl­es, et d’autre part, de sensibilis­er les producteur­s aux saines pratiques à adopter.

Tous ces dossiers ont eu en commun de placer la FPFQ comme un relais de communicat­ion entre l’État, la société civile (incluant l’industrie forestière) et les propriétai­res et producteur­s forestiers de toutes les régions.

En cette année anniversai­re, j’espère que le plus grand nombre de gens reconnaîtr­ont ce rôle et ces réalisatio­ns.

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