La gourmandise l’a menée à l’agriculture
SAINT-ROCH-DES-AULNAIES – La nutritionniste Julie Aubé a développé une véritable passion pour l’agriculture. Elle dit en souriant que c’est la gourmandise qui l’a menée à s’intéresser au travail des producteurs après ses études en nutrition.
Il y a un an et demi, Julie a acheté avec son conjoint une maison de campagne à Saint-Roch-des-Aulnaies, dans la MRC de L’Islet, tout en gardant un pied-à-terre à Montréal pour le travail. Le couple s’y retrouve le plus souvent possible.
Julie ose du bout des lèvres utiliser le mot fermette pour parler de son coin de paradis parce que, dit-elle, « je respecte trop les agriculteurs pour me prétendre fermière». Elle a quand même un grand jardin qu’elle cultive pour les besoins de la famille. « On a planté des haies brise-vent et je me suis arrangé pour qu’elles soient composées au maximum d’arbres alimentaires. » Au moment de l’entrevue, elle était en train de faire ses semis pour l’été.
Celle qui est née à Sainte-Adèle, dans les Laurentides, a vécu une enfance surtout marquée par les activités de plein air. « La maison était entourée de forêt. Je faisais du ski de fond, du tennis, du vélo », dit-elle. Et comme sa mère biologiste avait déjà l’environnement à coeur, la famille cultivait un jardin de fleurs et produisait son compost.
Par son travail
Julie Aubé raconte que c’est surtout par son travail qu’elle contribue à rapprocher les gens de l’agriculture. Son premier livre Prenez le champ!, sorti en 2016, est composé de portraits de producteurs gourmands que les gens peuvent aller visiter. « Mon but, c’est que des gens soient capables d’associer des histoires, des visages, des paysages aux aliments qu’ils retrouvent dans leurs assiettes, que les aliments ne soient pas anonymes et que l’on connaisse les êtres humains qu’il y a derrière », explique-t-elle.
L’entrepreneure a aussi lancé des événements lors desquels elle emmène des groupes d’environ 30 personnes, autant des urbains que des visiteurs de différentes régions, vivre une expérience de quelques heures à la ferme. Comme chez Obélix, ça se termine toujours par un festin. Par ailleurs, elle lancera prochainement un nouveau livre intitulé Manger local. L’objectif de cet ouvrage est de montrer aux gens comment s’outiller afin de pouvoir manger local toute l’année. « Il faut prévoir quand c’est le temps, faire des provisions », indique Julie Aubé.
Selon elle, la nutrition ne repose pas seulement sur la connaissance des valeurs nutritives des aliments. Elle tient à faire connaître les producteurs qui possèdent un savoir-faire remarquable dans toutes les régions du Québec. C’est la mission que s’est donnée cette nutritionniste gourmande et le jour où elle déposera couteau et fourchette est encore bien loin.
« Plus je connais les agriculteurs, plus je suis impressionnée par leur savoir-faire. »