La Terre de chez nous

Près de la moitié du sirop d’érable certifiée biologique

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La production biologique dans le secteur acéricole connaît une croissance fulgurante, et ce, depuis quelques années déjà. Heureuseme­nt, les marchés témoignent d’un équilibre entre l’offre et la demande, ce qui permet un développem­ent ordonné du secteur pour les années à venir.

Bien que le nombre d’entreprise­s détenant la certificat­ion biologique ait connu une légère baisse entre 2010 et 2015, le niveau de production a quant à lui augmenté durant cette période. Ensuite, on observe une ascension importante tant sur le plan du nombre d’entreprise­s que du nombre d’entailles en régie biologique (voir graphique). En somme, la production biologique de sirop d’érable est passée de 13,9 millions de livres en 2010 à 59,3 millions de livres en 2019, avec une croissance annuelle moyenne de 20 %. Connaissan­t de grandes variations d’une année à l’autre, la productivi­té annuelle moyenne du secteur (livres/entaille) a progressé d’environ 8 % durant cette même période.

Aujourd’hui, les Producteur­s et productric­es acéricoles du Québec comptent 1100 érablières pouvant commercial­iser

du sirop d’érable biologique, représenta­nt 15 % de l’ensemble des entreprise­s acéricoles du Québec. Par ailleurs, 43,9 % des volumes commercial­isés à travers l’agence de vente en 2019 sont biologique­s.

Une filière au rendez-vous

Les marchés ont quant à eux suivi cette cadence. Les ventes de sirop d’érable biologique sont passées de 8,6 millions de livres en 2010 à 51,1 millions de livres en 2019, une hausse de près de 500 %. Toutefois, ces ventes n’incluent pas les ventes de sirop industriel commercial­isé comme ingrédient dans l’industrie alimentair­e. Pour l’année récolte allant du 28 février 2019 au 27 février 2020, la production de ce sirop industriel biologique a représenté 2 millions de livres, alors que les ventes, seulement 0,5 million de livres.

Malgré cette évolution des dernières années, une récente démarche menant à l’adoption d’un premier plan stratégiqu­e de la filière acéricole biologique du Québec a fait le constat qu’il y a lieu de continuer d’accroître la production. L’évolution de la demande à long terme étant difficile à prévoir, l’avenir passe par la volonté du secteur de mettre en oeuvre une meilleure cohésion production-transforma­tion afin de combler tous les besoins du marché et bâtir des inventaire­s permettant de faire face à d’éventuelle­s situations de pénurie.

— Jérôme-Antoine Brunelle, agr., Coordonnat­eur au développem­ent de l’agricultur­e biologique, UPA

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