La Terre de chez nous

Jacques Côté, le visionnair­e

- PIERRE SAINT-YVES Correspond­ant régional redaction@ laterre.ca

En temps normal, à cette période de l’année, la petite municipali­té de Baiedu-Febvre, au Centre-du-Québec, accueille des milliers de visiteurs, des observateu­rs de la sauvagine en migration. Les oies blanches, les bernaches et les autres oiseaux migrateurs sont bien au rendez-vous, mais Baie-du-Febvre est contrainte de repousser les visiteurs, confinemen­t et éloignemen­t social obligent.

« La halte migratoire de la sauvagine est devenue l’un de nos principaux attraits et attire des observateu­rs de partout au Québec », explique Jacques Côté, qui est copropriét­aire avec son frère Marc de la ferme laitière Bertco.

Il est aussi président depuis une quinzaine d’années de la Grande Tablée du Lac Saint-Pierre, un événement automnal de promotion des produits du terroir.

« C’est ma façon de m’impliquer. La Grande tablée est devenue un incontourn­able pour démontrer le savoir-faire et le talent de nos producteur­s et transforma­teurs, précise-t-il. La crise que l’on traverse nous fait également prendre conscience de l’importance de promouvoir les filières courtes. »

La communauté à coeur

« Jacques est un citoyen engagé et un visionnair­e, indique le maire Claude Lefebvre. On le voit avec son travail sur sa ferme et aussi avec les réalisatio­ns avec son équipe de la Grande Tablée, qui est devenue une vitrine pour les produits d’ici. »

Il représente la cinquième génération de Côté sur la ferme du chemin du Pays-Brûlé. « J’ai su très jeune que je voulais travailler sur la ferme familiale », confie l’agriculteu­r.

Après sa formation à l’Institut de technologi­e agroalimen­taire (ITA) de Saint-Hyacinthe, il est donc revenu dans son village, car il l’avoue sans retenue : sa communauté lui tient à coeur. « C’est un milieu dynamique et ça contribue à stimuler le sentiment d’appartenan­ce des citoyens », souligne-t-il.

Il faut bien reconnaîtr­e, les activités ne manquent pas dans la communauté. Hormis les quatre à six semaines d’affluence printanièr­e des observateu­rs du spectacle de la migration de la sauvagine, la municipali­té accueille aussi des visiteurs avec le Théâtre Belcourt, reconnu comme un pôle régional de la diffusion des arts de la scène. « Le théâtre est un bel exemple d’implicatio­n de la communauté, rapporte M. Côté. Il y a eu beaucoup de bénévolat notamment lorsqu’est venu le moment de l’agrandisse­ment de la salle. »

Un autre projet y est d’ailleurs en gestation, celui du parc linéaire piloté par la Municipali­té. Il s’agit d’une halte de 600 mètres le long de la route 132 avec sentiers pédestres et volet d’interpréta­tion de la sauvagine, un lieu où les producteur­s et transforma­teurs pourront même offrir leurs produits à l’occasion.

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Le producteur laitier Jacques Côté, un enfant de Baie-du-Febvre, est un ardent promoteur des produits du terroir.
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