La Terre de chez nous

Blé d’automne en péril

- MARTIN MÉNARD mmenard@ laterre.ca

Contrairem­ent à l’an dernier où il a fallu attendre au mois de juin dans certains cas en Montérégie pour obtenir des conditions acceptable­s permettant de débuter les semis, la saison 2020 débute beaucoup plus tôt.

À Noyan, au sud de Montréal, Jonathan Kaiser avait déjà semé près de 60 hectares de soya et de luzerne le 20 avril. « Le sol est froid, mais sec, ça va très bien », a-t-il dit à La Terre. Il sait que le soya pourrait être affecté par les nuits froides s’il germe rapidement, mais il a semé un peu plus profond et ajusté sa population en conséquenc­e. « Le soya est un peu à risque, mais dans quelques jours la météo annonce au moins 3 ou 4 oC et le sol se réchauffe rapidement, ça ne m’inquiète pas! », a affirmé celui qui a 900 hectares à semer.

À Louisevill­e, en Mauricie, l’équipe de Forfaits MM K-7 a épandu du lisier dans des conditions rarement vues. « Le sol est très sec, il n’y a pas de compaction, ça ne colle pas sur les pneus, c’est parfait », a détaillé le propriétai­re Dominic Cossette. « On est au moins une semaine d’avance », a-t-il ajouté.

La COVID-19 ne change pas vraiment le fonctionne­ment de l’entreprise. La situation semble même l’avantager. En effet, la baisse du coût de carburant se traduira par des économies de 20 000 $. Les restrictio­ns moins sévères pour le transport lui ont permis de livrer plus de soya dans son camion, se traduisant aussi par des économies. « Mais le prix de la machinerie, lui, n’a pas baissé », a-t-il précisé.

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Des travaux d’épandage ont eu lieu plus tôt qu’à l’habitude en Mauricie.
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Jonathan Kaiser était heureux de débuter les semis de soya le 20 avril.

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