La Terre de chez nous

D’un projet de retraite à une entreprise familiale

- VÉRONIQUE DEMERS Collaborat­ion spéciale

Ce qui devait être un modeste projet de retraite pour Micheline L’Heureux et Benoît Bilodeau a finalement pris beaucoup plus d’ampleur. Le terrain acquis à Saint-Pierre-de-l’Île-d’Orléans, au départ en friche, s’est métamorpho­sé en quelques décennies. Leur fils Claude et sa conjointe Sandra Ouellet, représenta­nt la génération montante, ont développé plusieurs produits dérivés à partir de la pomme, mais cela n’empêche pas l’autocueill­ette de se poursuivre pour les amateurs du fruit croquant.

SAINT-PIERRE-DE-L’ÎLE-D’ORLEANS – Claude Bilodeau est « tombé dans les pommes » à l’âge de 5 ans. « C’est à cet âge-là que mes parents ont acheté la terre où j’ai passé mon enfance », dit-il. La Ferme BM a été renommée en 1987 pour Cidrerie Verger Bilodeau. « Quand on s’est installés ici, l’autocueill­ette était à la mode. On a donc planté 500, puis 1500, 2000 et 3000 pommiers », souligne la mère de Claude, Micheline L’Heureux. Tout était à faire, autant pour le terrain que pour la maison, qui a été construite par la famille Bilodeau.

Après un certain temps, Micheline et son mari Benoît ont observé un engouement croissant pour les produits du terroir. C’est ainsi qu’ils ont mis sur pied en 1994 la première cidrerie de l’île d’Orléans. « Les autres ont suivi; il y a une saine compétitio­n », analyse Claude, qui a décidé de suivre à temps plein les traces de ses parents au printemps 2009.

Les décisions à quatre

« Mes parents sont à leur retraite, mais ils nous aident dans la compagnie. Les décisions importante­s se prennent encore à quatre », raconte le pomiculteu­r, dont la conjointe Sandra Ouellet s’implique activement dans l’entreprise.

Les efforts et la constance du travail bien fait sont payants. En 2018, la Cidrerie Verger Bilodeau a obtenu au concours Great Lake Internatio­nal les médailles d’argent pour le cidre de glace régulier et le cidre de glace cuvée spéciale. Claude et Sandra sont bien fiers de ces récompense­s et continuent à maximiser le potentiel de la pomme, avec des cidres de glace pétillants, puis un apéritif à l’érable, dont la matière première vient de leur érablière comprenant 2 000 entailles en tubulure. Leurs produits trouvent preneurs au Canada et aux États-Unis, mais ils espèrent pouvoir exporter ailleurs dans le monde.

Quant aux enfants de Claude et Sandra, poursuivro­nt-ils la tradition? Bien qu’Emy, Zachary et Mia soient encore jeunes, certains démontrent déjà de l’intérêt.

 ??  ?? Claude Bilodeau entouré de sa conjointe Sandra Ouellet et de sa mère Micheline L’Heureux, qui a acquis en 1980 avec son mari le terrain actuel de l’entreprise pour y cultiver la pomme.
Claude Bilodeau entouré de sa conjointe Sandra Ouellet et de sa mère Micheline L’Heureux, qui a acquis en 1980 avec son mari le terrain actuel de l’entreprise pour y cultiver la pomme.
 ??  ?? Sandra Ouellet a décidé de mettre de côté son métier de coiffeuse il y a plus de 10 ans pour veiller à temps plein à la production et à la comptabili­té de l’entreprise.
Sandra Ouellet a décidé de mettre de côté son métier de coiffeuse il y a plus de 10 ans pour veiller à temps plein à la production et à la comptabili­té de l’entreprise.

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