Des retards de classement inquiètent les acériculteurs
Les protocoles de distanciation associés à la COVID-19 et la réduction du personnel ont considérablement ralenti le classement du sirop d’érable. Pour compliquer le tout, cette cuvée 2020 se dresse comme l’une des grosses productions de sirop d’érable de l’histoire du Québec. « Normalement, on doit finir le classement du sirop pour le 30 septembre, mais au rythme où vont les choses, ce sera impossible », projette le directeur des affaires institutionnelles chez Citadelle, Rick Lavergne.
Des retards dans le classement du sirop, cela signifie des retards de paiements, redoutent des producteurs contactés par La Terre. Sur les médias sociaux, certains acériculteurs ont même exprimé la crainte que le classement s’étire jusqu’en 2021!
Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ), par la voix de leur directrice des communications Hélène Normandin, confirment qu’il y a du retard dans le classement, mais ne croient pas pour l’instant que cela aille jusqu’en 2021. Mme Normandin précise que les PPAQ, les acheteurs et l’organisme chargé de classer le sirop, ACER Division Inspection, analysent présentement la possibilité de mettre place des mesures exceptionnelles et temporaires pour augmenter la cadence du classement.
Pour amoindrir les impacts financiers négatifs, les PPAQ travaillent aussi à offrir aux producteurs une « avance sans classement », en partenariat avec Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC).