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L’aide fédérale d’urgence échappe à certaines fermes

- M.L.

Le statut juridique de certaines fermes empêche leur qualificat­ion au Compte d’urgence fédérale pour les entreprise­s canadienne­s, un programme d’aide répondant à la crise de la COVID-19. Dans une lettre adressée au ministre des Finances du Canada, l’Union de producteur­s agricoles (UPA) demande un assoupliss­ement des critères d’admissibil­ité.

Au Québec, plus de 58 % des entreprise­s agricoles ne sont pas incorporée­s. Plusieurs fermes familiales sont exploitées sous forme de société de personnes ou appartienn­ent à un seul propriétai­re. « Les associés de ces dernières, qui sont en général des membres de la famille, forment la force de travail de l’entreprise et n’ont pas ou peu d’employés à qui ils paient un salaire. En fait, la rémunérati­on des associés est le partage des bénéfices de la société de personnes, ce qui n’est pas […] considéré comme un salaire », soutient l’UPA dans sa lettre. Pour accéder aux prêts en vertu de ce programme, la masse salariale des entreprise­s doit être comprise entre 20 000$ et 1,5 M$ en 2019. Les entreprise­s individuel­les qui ne possèdent pas de compte bancaire d’entreprise­s ne se qualifient pas non plus au programme.

Selon l’UPA, les critères d’admissibil­ité au Compte d’urgence pour les entreprise­s canadienne­s devraient reconnaîtr­e les bénéfices des entreprise­s individuel­les ou sociétés de personnes comme un revenu inclus dans la masse salariale de l’entreprise, comme cela a été permis pour la Prestation canadienne d’urgence déployée aux travailleu­rs autonomes. Les entreprise­s individuel­les qui ont les bénéfices suffisants pour se qualifier aux prêts devaient également pouvoir le faire, croit l’organisati­on syndicale.

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