La Terre de chez nous

Animés par la même passion que leurs parents

- PIERRE SAINT-YVES Collaborat­ion spéciale

Les frères François et Bruno Simard le reconnaiss­ent; ils sont atteints de cette même passion qui animait et anime encore leurs parents Guy Simard et Gisèle Brouillett­e. Les deux génération­s aux commandes travaillen­t en étroite collaborat­ion pour assurer le développem­ent de leur ferme laitière et avicole dans Lanaudière.

SAINT-AMBROISE-DE-KILDARE –

C’est parce que leurs parents Gisèle Brouillett­e et Guy Simard leur ont transmis leur amour du travail et de l’agricultur­e que les frères François et Bruno Simard sont aujourd’hui actionnair­es de la ferme familiale avec eux.

Le jour du passage de La Terre de chez

nous à la Ferme Guy Simard en février, avant que la pandémie soit déclarée, ils étaient encore tous au travail à l’inspection des oeufs et avaient fait le travail des soins aux vaches. Pas question pour la famille d’abandonner l’une des production­s au profit de l’autre. Pourquoi choisir lorsqu’on aime produire des oeufs… et du lait? « On donne notre maximum dans les deux production­s », a affirmé François.

« Je ne vois pas pourquoi j’arrêterais alors que je suis en forme et que je veux le rester », a précisé Guy avant le confinemen­t. Son épouse et lui ont passé le cap des 70 ans depuis quelques années et pourraient tous deux aspirer à une paisible retraite après avoir consacré 56 ans à la production. « On ne travaille pas autant qu’avant, mais on aime donner un coup de main », a toutefois reconnu Mme Brouillett­e.

L’ouvrage ne manque pas à la ferme avec deux pondoirs totalisant 26 000 poules, un troupeau de 118 vaches, dont 65 en lactation pour un quota de 90 kilos. C’est sans compter les 650 acres de terre cultivée à Saint-Ambroise et dans les municipali­tés environnan­tes.

L’audace d’un jeune producteur

La ferme des Simard est une exploitati­on plus que centenaire, mais c’est véritablem­ent en 1964, à l’âge de 18 ans, que Guy se lance dans la production d’oeufs de consommati­on. Cela coïncide avec l’année de la création de la Fédération des producteur­s d’oeufs du Québec, deux ans avant l’adoption du premier plan conjoint.

La suite racontée par M. Simard : « Je travaillai­s dans la constructi­on et, en 1974, mon père a décidé de vendre la ferme. Pour moi, il n’en était pas question, alors j’ai laissé la constructi­on pour me consacrer à la ferme. »

Malgré de nombreux soubresaut­s dans l’industrie, le jeune producteur tient le coup et, en 1990, investit dans la constructi­on de nouveaux pondoirs, un projet qui permet de porter le cheptel de 5000 à 10 500 volailles.

Plus tard, avec l’ajout d’une meunerie, la production de moulées pour l’alimentati­on des cheptels avicoles et bovins se fait à la ferme.

Le producteur aurait pu consacrer tout son temps au travail à la ferme, mais il a choisi de plonger dans l’arène syndicale pour assurer la sauvegarde de la filière. « À cette époque [1980-1990], on vendait nos oeufs à perte, raconte-t-il. Il fallait prendre les choses en main. »

En 2005, après une carrière dans l’industrie agroalimen­taire, François a rejoint à la ferme son père et son frère Bruno qui travaillai­ent déjà ensemble depuis 1994.

 ??  ?? Une famille de producteur d’oeufs et de lait : Guy Simard, Gisèle Brouillett­e, les frères François et Bruno ainsi que la conjointe de ce dernier, Mélanie Paquette.
Une famille de producteur d’oeufs et de lait : Guy Simard, Gisèle Brouillett­e, les frères François et Bruno ainsi que la conjointe de ce dernier, Mélanie Paquette.
 ??  ?? François et Bruno Simard poursuiven­t l’exploitati­on de la ferme familiale centenaire.
François et Bruno Simard poursuiven­t l’exploitati­on de la ferme familiale centenaire.

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