Rentabilité et inspections difficiles, selon les producteurs
Les producteurs de bovin bovins et d’agneaux seraient t enthousiastes à l’idée que les options d’abattage ttage à licence l provinciale se multiplient dans les différentes régions du Québec, s’il était facile de rentabiliser ces établissements et si la disponibilité des inspecteurs du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) était adaptée à leur réalité.
« S’il y avait de l’argent à faire, ce serait une bonne idée. Mais ce sont des établissements difficiles à rentabiliser et pour les producteurs de bovins, il est souvent plus avantageux au niveau des prix de faire affaire avec des abattoirs à l’extérieur du Québec, notamment en Ontario », explique le président des Producteurs de bovins du Québec, Claude Viel. Le président des Éleveurs d’ovins du Québec, Pierre Lessard, doute quant à lui de la capacité du MAPAQ à gérer les inspections adéquatement avec un nombre grandissant d’abattoirs sous juridiction provinciale. « On remarque déjà des problèmes actuellement. J’ai des échos que les inspecteurs ne sont pas toujours disponibles dans les moments où les abattoirs qui nous desservent en ont besoin, par exemple à Pâques où la demande d’agneau est plus grande », indique-t-il. Soulignons que dans les établissements provinciaux, un vétérinaire doit toujours être présent au moment de l’abattage. Le MAPAQ attribue les difficultés relevées par M. Lessard à la pénurie de médecins vétérinaires qui sévit au Québec « depuis déjà plusieurs mois », obligeant son service d’inspection à composer avec une équipe réduite. Le MAPAQ assure que des efforts sont déployés pour recruter du personnel.