Le Bloc Québécois formule quatre demandes agricoles
C’est un véritable cri du coeur que lance le porte-parole en matière d’agriculture du Bloc Québécois, Yves Perron. Il réclame quatre mesures afin d’aider les producteurs agricoles à passer au travers de la crise de la COVID-19. D’abord, d’assurer efficacement les récoltes. « On s’en va vers une pénurie importante de fruits et de légumes à l’automne, et une inflation des produits importés de l’étranger », dit-il. La couverture d’Agri-stabilité devra être bonifiée à 85 %, soutient le député. Celui-ci croit ensuite qu’il faut donner des liquidités aux fermes sans augmenter l’endettement. Le Bloc appuie d’ailleurs la proposition de la Fédération canadienne de l’agriculture de mettre sur pied un fonds d’urgence de 2,6 G$ dédié aux agriculteurs.
Lors de sa comparution au comité permanent de l’Industrie de la Chambre des Communes le 29 avril, la ministre de l’Agriculture Marie-Claude Bibeau a dit évaluer la situation. « Nous évaluons présentement un éventail de mesures pour bonifier le soutien à nos producteurs », a-t-elle indiqué.
M. Perron demande également que le traitement des visas et le renouvellement des permis de travail des travailleurs étrangers temporaires se fassent à partir du Canada. Il réclame enfin que les étudiants qui toucheront la prestation canadienne d’urgence de 1 250$ par mois puissent conserver 50 % de leur prestation s’ils décident d’aller travailler dans les champs cet été. Le cabinet de la ministre de l’Emploi Carla Qualtrough a affirmé avoir répondu à cette demande. « Nous avons donné plus de flexibilité à la Prestation canadienne d’urgence pour permettre aux travailleurs [à temps partiel] de gagner jusqu’à 1000 $ de revenu au cours d’une période de quatre semaines. Ceci permet aux Canadiens de rester attachés au marché du travail et de contribuer à l’économie canadienne tout en recevant une aide gouvernementale », indique-t-on.