La Terre de chez nous

Des silos plus sécuritair­es grâce aux lignes de vie

- PIERRE SAINT-YVES Correspond­ant régional redaction@ laterre.ca

Il y a déjà longtemps qu’on ne grimpe plus sans protection dans les silos à grains de la Ferme Daniel et Antonio Vigneault, de SainteSoph­ie-d’Halifax, au Centre-du-Québec. Employés comme propriétai­res doivent endosser un harnais et bien s’attacher lorsqu’ils veulent escalader l’un des quatre silos. « Je dois l’avouer; ce sont mes fils qui m’ont sensibilis­é à l’importance d’améliorer la sécurité lorsqu’on grimpe sur les silos », explique Daniel Vigneault, propriétai­re de la ferme laitière.

Le producteur raconte comment son fils aîné, Étienne, a semé l’idée, qui n’a pas pris beaucoup de temps à germer.

« On s’apprêtait à réaliser d’importants travaux d’agrandisse­ment pour doubler la superficie de l’étable et ajouter deux autres silos, raconte Daniel Vigneault. Mon fils, qui suivait un cours de santé et sécurité dans le cadre de sa formation en électroméc­anique, m’a dit “Tu sais, on pourrait en profiter pour que toutes les installati­ons soient parfaiteme­nt sécuritair­es”. »

Il faut dire que la question de la santé et sécurité a toujours été une préoccupat­ion à la ferme de Sainte-Sophied’Halifax, où l’applicatio­n de bonnes pratiques est de rigueur depuis toujours.

En avance sur les règles

Les nouvelles règles en vigueur depuis l’an dernier obligent les producteur­s qui installent de nouveaux silos avec échelle à les munir également d’un dispositif antichute, qui coûte environ 1 800 $. Cette règle ne s’applique toutefois pas aux silos déjà en place.

La ligne de vie est composée d’un câble auquel est rattaché un système de rétention où est fixé le harnais que porte la personne qui utilise l’échelle. Le travailleu­r est rattaché au câble par un coulisseau qui bloquera sa chute s’il perd pied.

L’employeur Daniel Vigneault a installé de telles lignes de vie sur les silos à grains bien avant que ces nouvelles règles soient en vigueur. « Il n’a pas été difficile de me persuader de l’importante de tels équipement­s qui permettaie­nt d’assurer notre sécurité à tous. Et tant qu’à poser de cet équipement sur les nouveaux silos, pourquoi ne pas le faire sur les deux premiers. Si on est à avoir un accident sur un silo, on ne choisit pas sur lequel il va se produire. »

La réalisatio­n du projet d’agrandisse­ment de l’entreprise offrait l’occasion d’implanter ces nouvelles mesures de sécurité. « Avec une ferme en expansion, un troupeau en croissance, plus de travail sur les silos avec les risques d’inhaler des gaz d’ensilage ou simplement de perdre pied, il était devenu pressant d’avoir les équipement­s nécessaire­s pour la sécurité de tout le monde », souligne M. Vigneault.

L’habitude d’utiliser de tels équipement­s dans le travail quotidien s’est faite assez rapidement, indique le producteur. « Les jeunes, mes trois fils et notre employé, n’ont pas mis de temps à s’habituer. C’est comme devenu un réflexe pour eux de mettre leur harnais et de s’attacher à la ligne de vie. » Comme quoi les bonnes pratiques s’intègrent facilement dans le travail quotidien.

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Les jeunes ont le réflexe d’endosser le harnais et de s’attacher, dit Daniel Vigneault, ici en compagnie de son fils Étienne.
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