Une artiste soudée à son patelin
SAINT-TITE – Cindy Bédard se désole de ne pas avoir réussi à faire le lancement de son nouvel album country dans son patelin de Saint-Tite, en Mauricie, en raison du confinement. Il y a bien eu une sortie officielle à Montréal, mais, comme chaque fois, elle tient mordicus à le faire aussi dans son village natal.
Dire que l’auteure-compositrice-interprète Cindy Bédard est attachée à son milieu est un pâle reflet de ses sentiments pour sa communauté. « Ça fait partie de mes valeurs, dit-elle avec conviction. Mon milieu, c’est comme un repère. C’est là que je me sens bien. »
La jeune trentenaire aux boucles d’or et au regard pétillant est née, a grandi et a lancé sa carrière à Saint-Tite, le nec plus ultra du western dans l’est du pays avec son festival qui attire chaque automne plusieurs centaines de milliers de visiteurs.
Évidemment, la jeune femme aurait pu s’installer à Montréal pour se rapprocher de son milieu professionnel et rechercher la compagnie d’autres artistes pour bâtir son réseau. « C’est certain qu’au plan professionnel ç’aurait été plus facile pour moi, mais quitter mon milieu, c’est une concession que je n’étais pas prête à faire. » Elle a plutôt choisi de s’établir définitivement dans son milieu natal, d’y acquérir une maison et d’y fonder sa famille.
Une communauté tissée serrée
« Saint-Tite, c’est une petite communauté tissée serrée, affirme la chanteuse. Les gens sont chaleureux, ils aiment recevoir et ça paraît avec le festival. Ça, c’est une façon d’être qui me ressemble et je veux que mon garçon grandisse dans un milieu comme ça, entouré de la famille parce que c’est une valeur importante pour moi. »
Cela ne l’empêche pas de mener une fructueuse carrière, de donner ses prestations partout en solo, avec ses musiciens ou avec d’autres artistes et de toujours revenir dans son patelin, comme elle le chante dans une pièce, en hommage à la route qui mène à Saint-Tite : « Sur la 155 Nord, j’ai sorti la main de mon char. J’ai dit salut les épinettes. M’en vient ak vous autres : j’ai besoin d’être connectée à autre chose que ma réalité virtuelle ». La route n’intimide pas cette fille de camionneur qui a l’habitude des longs parcours.
Elle dit revenir à Saint-Tite pour se connecter à la nature, les champs et les fermes qui ceinturent le village. « L’espace est important, confie-t-elle. La forêt, les lacs, la pêche, j’ai un accès privilégié à la nature. »
On peut croire que la chanteuse se fera une joie de reprendre le lancement de son nouvel album intitulé Après l’orage... une fois passé l’orage de la COVID-19.
« Je suis intimement connectée à mon milieu, à ma communauté de Saint-Tite. » – Cindy Bédard