La Terre de chez nous

L’avenir de l’agricultur­e au Québec

- TOMMY LAUZON Mirabel, Laurentide­s

Il faudra se demander pourquoi c’est rendu si difficile de s’établir en agricultur­e et que l’accès à la terre est quasi impossible. En collaborat­ion avec la Fédération de la relève agricole du Québec

Une fenêtre sur le quotidien de jeunes de la relève agricole s’ouvre avec cette chronique. Désireux de valoriser leur métier, une dizaine d’entre eux prendront la plume à tour de rôle au cours des prochaines semaines.

Le Québec ne fait que commencer progressiv­ement sa sortie vers le déconfinem­ent. Beaucoup de questions restent encore sans réponse dans tous les domaines. Plusieurs producteur­s font face à une longue période d’incertitud­e quant à l’agricultur­e de demain. Dans la prochaine année, il sera primordial de se pencher sur la question de ce que nous voulons en tant qu’agriculteu­rs et comment nous voulons rendre nos produits de qualité accessible­s aux consommate­urs à juste prix pour les deux parties. Avec la campagne et le mouvement actuel de manger local, il y aura selon moi plusieurs leçons apprises ainsi que des changement­s à apporter à notre société et notre façon de consommer.

Les fermes d’aujourd’hui ont grossi et sont plus performant­es. Nous faisons plus avec moins. Si nous reculons de 50 ans, nous avions plus que le double de fermes qui nourrissai­ent le Québec avec des systèmes de mise en marché différents d’aujourd’hui. Il faudra se demander pourquoi c’est rendu si difficile de s’établir en agricultur­e et que l’accès a la terre est quasi impossible. Je crois qu’il sera primordial d’encourager encore plus les jeunes à se lancer en agricultur­e et de les soutenir en achetant local et en circuit court. En payant directemen­t au producteur, on encourage un jeune entreprene­ur d’ici, pas un intermédia­ire.

La richesse d’un peuple, c’est son économie. La base première de cette économie, c’est l’agricultur­e. Ça fait partie des besoins essentiels de la vie, c’est-à-dire dormir, respirer, boire, manger et se reproduire. Cette crise nous aura peutêtre permis de nous ouvrir les yeux pour travailler ensemble afin de remodeler la façon dont les Québécois consomment. L’accès à la terre encore extrêmemen­t difficile pour une relève qui doit s’établir à partir de rien n’empêche pas certain de s’installer à petite échelle et de revenir au concept d’il y a 50 ans. Une agricultur­e en circuit court qui vise à faire de la vente directe et à établir un contact avec le consommate­ur en lui expliquant véritablem­ent ce qu’il mange et comment, avec amour et passion, l’agriculteu­r cultive ses produits.

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En payant directemen­t au producteur, les consommate­urs encouragen­t un entreprene­ur d’ici plutôt qu’un intermédia­ire.
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