La Terre de chez nous

Des femmes bien enracinées

- — Maxime Trudeau, Montréal

Je suis un pur Montréalai­s. Je demeure dans l’arrondisse­ment Plateau-Mont-Royal et je travaille en plein coeur du centre-ville. Je voyage en métro tous les jours. Malgré tout cela, je me passionne pour l’agricultur­e. Comme quoi, l’un n’empêche pas l’autre.

La cause des agriculteu­rs me tient sincèremen­t à coeur. Être agriculteu­r est, à mon sens, le plus beau métier du monde. Je ne crois pas qu’il y ait plus grand bonheur sur Terre que de se savoir souverain de son fief et de regarder rire et courir ses enfants dans les champs, à perte de vue, de la terre familiale qui se transmet de génération en génération. Se réveiller chaque matin avant l’aube en étant capitaine de sa vie.

Une passion découverte à l’université

Pour faire une histoire courte, je me suis retrouvé à habiter dans une ferme laitière pendant mes études. Humblement, je ne connaissai­s absolument rien de cet univers. Rien! Ayant le désir de contribuer aux activités quotidienn­es de la ferme, je me suis initié et laissé prendre au jeu par ce mode de vie. Le jour, je me rendais à l’école et le soir, je revenais effectuer la traite des vaches. Les fins de semaine aussi étaient vouées au travail manuel.

J’ai tellement aimé cette période de ma vie que j’ai pris l’initiative d’effectuer mon stage scolaire dans le milieu. Sachant qu’il s’agit d’un mode de vie méconnu et dans lequel les conditions peuvent parfois être difficiles, je voulais contribuer, faire une différence.

J’ai contacté Jackie Castonguay, une travailleu­se de rang de la région d’Amqui. J’ai tellement appris du métier, du domaine, mais surtout sur moi. J’ai vu des femmes et des hommes de valeur, des êtres humains intègres, altruistes et généreux de leur présence. J’ai vu le plus beau de mon prochain. J’ai compris à quel point le métier de travailleu­r de rang change des vies.

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