La Terre de chez nous

Confinemen­t, déconfinem­ent : comment ne pas y perdre la tête?

- HÉLEN BOURGOIN, T.E.S. Travailleu­se de rang dans le Centre-du-Québec

Le gouverneme­nt demande aux Québécois de rester chez eux, d’appliquer la distanciat­ion sociale et de se laver les mains à outrance. Cette pandémie semble interminab­le et le retour à la vie normale, utopique. Le monde de l’agricultur­e tente de s’adapter chaque jour à cette situation hors de l’ordinaire. Avec la crise actuelle, les hauts et les bas du métier ont continué de frapper. Aucune production n’est épargnée et cela crée un stress supplément­aire pour tout le monde. Voici 5 trucs pour mieux gérer son stress et son anxiété à la ferme comme à la maison en temps de crise :

1-Doser sa consommati­on d’informatio­n

Bien que les médias soient omniprésen­ts, les anxieux devront diminuer leur consommati­on de nouvelles. Suivre l’actualité et se garder informé est important. Cependant, sélectionn­er un seul moment dans la journée pour être à jour sur la COVID-19 est suffisant. Il faut également s’assurer d’avoir des sources fiables, car les fausses nouvelles sont populaires ces temps-ci, malheureus­ement.

2-Se concentrer sur l’essentiel

Certains ont des employés agricoles en moins, d’autres ont ou sont en attente de leurs travailleu­rs étrangers, avec un isolement obligatoir­e à leur arrivée. Les intervenan­ts agricoles ont des contrainte­s. Les chantiers agricoles reprennent tranquille­ment du service. Tous ces facteurs apportent leur lot de stress quotidien, mais, surtout, ils sont hors de contrôle. Il importe de se concentrer sur l’essentiel : son comporteme­nt et ses réactions face au problème. Le lâcher-prise et la résilience sont de rigueur afin de consacrer ses énergies au bon endroit.

3-Garder le cap sur le positif

Bien qu’avec la vie de famille et les travaux à la ferme il soit facile de s’oublier, il est important de garder le cap sur le positif et de se faire du bien. Il est par exemple possible de prendre le temps d’avoir de petites attentions pour son bien-être : un bain chaud, un verre de vin, une sieste en après-midi ou même flatter les animaux si cela peut aider à relaxer un peu. L’objectif est de se concentrer sur ce qui va bien dans cette routine quelque peu chamboulée.

4-Briser l’isolement

Malgré tout, il est important de tenter de briser l’isolement. Bien que les agriculteu­rs et agricultri­ces soient habitués de vivre à la campagne et d’être isolés des grands centres, il ne faut pas pour autant se sentir seul. Ce peut être en prenant le temps d’appeler la famille et les amis, en sortant les jeux de société pour les faire à distance avec Mamie ou encore en fêtant la parenté via des appels vidéo. Tous les moyens sont bons pour de ne pas sombrer dans l’ennui et la solitude.

5-Mettre en place une routine spéciale COVID-19

Une routine spéciale COVID-19 peut être créée. Être créatif et sortir des sentiers battus sont la clé. Les enfants ont du temps pour être avec leurs parents et connecter davantage avec la nature et les animaux. Ils sont très débrouilla­rds et appréciero­nt assurément ces beaux souvenirs que les familles sont en train de créer. Il n’est pas nécessaire de se mettre la pression d’être un enseignant. Il faut tout simplement être soi-même.

Finalement, la vie sur la ferme en temps de pandémie est bien différente de ce que l’on connaît, mais il n’en demeure pas moins qu’elle peut être des plus agréables. L’insécurité, l’inconnu et l’anxiété peuvent malheureus­ement prendre toute la place, mais, à force d’en parler et de s’occuper de sa santé mentale, chacun s’en sortira plus fort. Au besoin, des profession­nels de la santé peuvent aider.

L’insécurité, l’inconnu et l’anxiété peuvent malheureus­ement prendre toute la place, mais, à force d’en parler et de s’occuper de sa santé mentale, chacun s’en sortira plus fort.

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