La Terre de chez nous

Je choisis de voir le positif

- ANDRÉANE DUPONT Ferme 7 Terres, Saint-Sévère, Mauricie

En ces temps difficiles, il faut chercher à voir le positif. Je crois que ce qui ressort le plus de cette pandémie est l’entraide et le retour aux choses importante­s de la vie. Le mouvement d’achat local qui a été mis de l’avant depuis le début de cette crise que nous vivons est, je l’espère, un mouvement qui restera ancré dans les habitudes des Québécois.

Depuis longtemps, les producteur­s agricoles promeuvent leurs produits et encouragen­t les consommate­urs à choisir local, québécois, canadien. Il faut continuer de le faire, c’est notre devoir! Avant la pandémie, chaque fois que j’allais à l’épicerie et que je voyais une personne acheter un produit laitier canadien, je la remerciais. Ça peut paraître anodin, mais la majorité des gens sont toujours très contents de mettre un visage sur leur produit et de discuter avec nous.

Certains consommate­urs croient qu’encourager le local n’est possible qu’en été, mais non, c’est à l’année! Pourquoi choisir une salade ou une tomate importée en hiver alors que nous avons de belles entreprise­s qui produisent en serre? Pourquoi choisir des fromages européens alors que le Québec produit de délicieux fromages de qualité avec des normes élevées? Pourquoi choisir de manger des viandes importées à rabais alors que nous avons des producteur­s de viandes de qualité, ici près de chez nous?

Il faut revoir nos priorités. Il faut choisir l’agricultur­e d’ici et non l’encourager seulement en temps de crise. C’est le message que nous devons encore plus faire passer. C’est notre rôle de le rappeler à tous, dès qu’on en a l’occasion. Nous sommes dans un monde où tout va vite, il faut apprendre à ralentir et cuisiner avec de bons produits d’ici. J’ose espérer que l’arrêt forcé des dernières semaines aura permis de retenir ça.

L’entraide

Je parlais d’entraide en début de ce texte; je suis en fin de grossesse (et j’aurai probableme­nt accouché lorsque vous lirez ce texte) et je vois encore mieux l’entraide des gens autour de moi. À mes voisins qui font l’épicerie pour nous permettre de ne pas être en contact potentiel avec ce virus, je veux profiter de cette tribune pour vous dire un immense MERCI. Cette situation peut être très anxiogène par moment et la solidarité que je vois autour de moi me permet de me concentrer sur les choses importante­s.

Pour la plupart des consommate­urs, la vie a été mise sur pause, mais, pour nous, les producteur­s, la vie continue pour nous permettre de les nourrir encore et encore. Le printemps est arrivé comme chaque année et les semis sont commencés à plusieurs endroits. Nous appliquons les mesures imposées par le gouverneme­nt, mais nous continuons de produire tous les jours un lait de qualité et de préparer les champs pour récolter plus tard cette année. Parce que, oui, la vie va revenir à la normale éventuelle­ment; il suffit d’un peu de patience… #çavabienal­ler

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