La Terre de chez nous

Récompense­r le travail bien fait

- MAURICE GAGNON

PACKINGTON – Il n’est pas toujours facile de faire face à la rareté de maind’oeuvre, c’est pourquoi à l’Érablière des 3 Versants, de Packington, il est important pour garder son monde de récompense­r le travail bien fait.

Selon Guillaume Morin, copropriét­aire, les employés, qu’il préfère appeler collègues, sont la principale ressource pour assurer la réussite de l’entreprise. C’est pourquoi, dit-il, il est important de bien les traiter et de créer un réel sentiment d’appartenan­ce au sein de l’équipe. L’été et avant le congé des Fêtes, des activités festives entretienn­ent cette camaraderi­e. Un gros party vient aussi couronner la fin de la saison.

Bien sûr, l’appréciati­on des propriétai­res ne s’exprime pas uniquement par une tape dans le dos. L’entreprise a notamment instauré un système d’échelon salarial. Notons aussi l’attributio­n de bonus et la souplesse des horaires en tenant compte des obligation­s familiales de chacun. « Quand un employé ne peut pas rentrer, tous les autres mettent les bouchées doubles », dit-il. Un tel sacrifice est bien accepté par l’ensemble des employés puisque chacun peut en bénéficier à un moment ou à un autre.

Bienvenue aux idées

Selon Guillaume Morin, chaque employé est invité à donner ses idées pour améliorer la productivi­té de l’érablière. « L’an passé, par exemple, un gars nous a proposé une façon différente de désentaill­er qui nous permettrai­t de le faire plus rapidement et de sauver des pas », dit-il.

Tous participen­t aux différente­s tâches telles que la maintenanc­e, l’entaillage et la production de sirop d’érable, ce qui n’exclut pas la possibilit­é de mettre en valeur les compétence­s d’un employé en mécanique ou en électricit­é, par exemple. « On a beau être les patrons, on n’est pas bons dans tout et il faut savoir s’entourer de gens meilleurs que nous dans leur domaine. C’est comme cela qu’on va prospérer », affirme Guillaume Morin.

Malgré la bonne entente qui règne au sein de l’entreprise, il peut arriver qu’un conflit surgisse à l’occasion. Le dialogue devient alors la meilleure façon de régler le dilemme. M. Morin mentionne un cas où une rencontre individuel­le avec chacun des employés en cause a permis de résoudre un conflit. Selon les besoins, l’érablière emploie de deux à six personnes. En combinant ce travail avec un autre, les employés peuvent pratiqueme­nt éviter le chômage saisonnier, souligne Guillaume Morin.

L’érablière compte 38 000 entailles sous exploitati­on biologique. La propriété se partage en parts égales entre Ovila Michaud et Andrée Pelletier, leur fille Julie et leur gendre Guillaume Morin. Justin, fils d’Ovila et d’Andrée, va intégrer l’entreprise éventuelle­ment.

L’Érablière des 3 Versants inc. a été sélectionn­ée par le Centre d’emploi agricole de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent pour représente­r cette région dans le cadre de Ma ferme, mon monde, source d’inspiratio­n en gestion des ressources humaines, une initiative d’AGRIcarriè­res.

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Des activités festives sont organisées trois fois par année pour entretenir la camaraderi­e parmi l’équipe de l’érablière.

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