L’autocueillette à moindre risque
Les fermes de la province pourront offrir l’autocueillette cet été. Le gouvernement du Québec a donné son aval à la reprise de cette activité, le 28 mai, en prenant soin de publier un guide à l’intention des producteurs.
« Réalisée en plein air et sur de grandes superficies, cette activité est propice à la distanciation physique entre les cueilleurs. Puisque ces derniers sont les seuls à toucher aux fruits ou aux légumes qu’ils récoltent, les risques s’en trouvent diminués », affirme le ministère de l’Agriculture par voie de communiqué.
Pour appuyer cette décision, le ministère fait valoir que l’autocueillette représente non seulement une solution à un enjeu de commercialisation, mais permet aussi de « surmonter la difficulté de recrutement de la main-d’oeuvre requise pour la récolte ».
Comme l’avait annoncé La Terre récemment, un guide d’application des mesures de prévention recommandées en ce contexte de crise a été produit en collaboration avec l’Institut national de santé publique du Québec et l’Association de l’Agrotourisme et du Tourisme Gourmand (AATG). Tel que prévu, on y retrouve plusieurs consignes, comme celle d’offrir des contenants pesés à l’avance pour l’autocueillette. « Si un client apporte ses contenants, s’assurer qu’il les pèse lui-même lorsqu’ils sont vides et une fois pleins », peut-on lire dans le document.
Par ailleurs, le guide demande notamment aux producteurs d’afficher à l’entrée du site d’autocueillette un nombre maximal de personnes pouvant entrer ou encore d’attribuer une zone aux personnes habitant la même adresse. Les entreprises doivent également définir un sens de circulation unique dans les aires d’accueil, de pesée et dans les allées.
« Gros bon sens »
La directrice générale de l’AATG, Odette Chaput, salue cette décision. Tout ce qui est prévu dans le guide relève du « gros bon sens », selon elle. « Il n’y a rien qui nous semble démesuré. Tout ce qui est prévu vise à protéger autant les cueilleurs que les producteurs », considère-t-elle.
Cette dernière croit d’ailleurs que l’autocueillette sera une porte d’entrée encore plus profitable aux producteurs qui bénéficient déjà de l’engouement des Québécois pour l’achat local.
Pour l’instant, aucune activité d’animation ne peut être tenue, telles que les démonstrations ou dégustations culinaires, les minifermes ou les jeux gonflables. La directrice de l’AATG garde tout de même espoir que la situation puisse changer rapidement.