Les grandes cultures affectées partout au Québec
Les préoccupations liées à la sécheresse différaient quelque peu d’un producteur de grandes cultures à un autre, la semaine dernière. Yanick Beauchemin, dont la ferme laitière se situe à Sainte-Monique, dans le Centredu-Québec, craignait particulièrement que sa production de maïs soit irrécupérable par endroits, même avec un retour de la pluie.
« Le maïs est une culture exigeante. La plante a besoin de beaucoup d’eau, surtout quand elle doit se battre contre des mauvaises herbes qui lui volent son eau », explique celui qui est également agronome. « D’habitude, il pleut en masse à ce temps-ci de l’année, alors c’est moins problématique. Mais là, dans certains champs où il y a de la compétition, ce sont les plantes autour de mon maïs qui prennent le dessus complètement », remarque le producteur qui assure n’avoir « jamais vu ça en carrière ». Une partie de son orge, ajoute-t-il « est en train de sécher », tandis que sa culture de soya semble moins affectée par le manque d’eau.
Le blé déjà en floraison
Christian Overbeek, producteur de grandes cultures en Montérégie, remarquait quant à lui que son blé était déjà en floraison la semaine dernière, en raison de la vague de c hal e u r . « C’ est trop tôt pour la floraison », s o ut i e nt celui qui agit également à titre de président des Producteurs de grains du Québec. Il anticipe déjà une baisse de rendement, car la récupération d’une plante qui vit un stress hydrique, dit-il, est plus difficile quand celle-ci est déjà en fleurs.